Les refuges de l’ex-GSPC détruits armes et denrées alimentaires récupérées

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L’opération de ratissage qui a duré six jours dans la commune d’Aït Yahia Moussa, à quelques vingt kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou a pris fin mercredi dernier. Selon des éléments d’informations que nous avons pu avoir durant toute la durée de cette offensive, le nombre de militaires et autres corps des services de sécurité engagés s’élève à plus de deux mille hommes. C’est l’une des grandes opérations qu’a connue cette région située à cheval entre deux massifs forestiers des plus boisés de la Kabylie, à savoir Boumahni et Sidi Ali Bounab. Durant tout ce temps, cette contrée a été passée au peigne fin.

Dès les premiers jours, l’étau s’est serré sur ce groupe retranché dans des casemates au niveau d’Assif N’sisnou. D’ailleurs, après que les terroristes eurent riposté le premier jour, les militaires ont bouclé toutes les issues afin de ne laisser rien échapper. Au cours de la nuit, les lieux abritant les sbires de Droukdel ont été bombardés dans la nuit. Premier bilan : deux terroristes abattus. Au cours de l’offensive, notamment durant la journée du samedi, d’autres membres ont été aussi anéantis. Ainsi, les rumeurs ont commencé à circuler et le temps est à la spéculation sur le nombre de tués. Du côté officiel, c’était surtout la sérénité. Au troisième jour, des engins ont commencé alors à ouvrir des pistes pour arriver jusqu’au gîte où des corps étaient encore à l’intérieur. A partir de mardi, le dispositif impressionnant a été quelque peu allégé. Mercredi, deux autres corps ont été encore découverts, après le déblaiement des lieux. En plus des corps, une source locale nous a appris que trois kalachnikovs et deux pistolets mitrailleurs ont été récupérés. D’autre part, la destruction des casemates a permis aux soldats de l’ANP de mettre la main sur un lot d’effets vestimentaires et de la literie. On nous a signalé aussi que des stocks importants de denrées alimentaires ont été récupérés. Les observateurs de la situation sécuritaire au niveau local estiment et affirment que l’opération est réussie. Si besoin est, il y a lieu de rappeler qu’à quelques cinq cents mètres à vol d’oiseau du lieu bombardé qu’un entrepreneur réalisant le lycée d’Aït-Yahia-Moussa avait été enlevé. Il ne fut relâché qu’après avoir versé une rançon. On peut aussi dire que ce lieu sûr, servait aux éléments du groupe de s’y replier après chaque faux barrage dressé sur la RN 25, devenue un coupe-gorge.

A. Mohamed

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