La surveillance des lieux urge…

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Après les pluies salvatrices de mars et avril, les barrages de Draâ El Mizan et de Aïn Zaouïa ainsi que les autres retenues de la région sont pleins.

La joie est du côté des agriculteurs, notamment des maraîchers qui pensent déjà à lancer leurs semailles haricots verts, pastèques et melons. Si nous évoquons ces barrages, c’est surtout pour inviter les parents à sensibiliser leurs enfants tentés de se rafraîchir en allant se baigner dans ces plans d’eau. Effectivement, tout comme chaque année à cette même période, on peut voir ces petits bambins inconscients braver tous les dangers en s’offrant une baignade ou parfois un plongeon. Certes, la sensibilisation est de mise au niveau des familles et de l’école, mais, de leur côté, les services concernés devraient penser au moyen de sécuriser ces lieux.

Lors d’une virée au barrage de Draâ El-Mizan, il nous a été donné de constater des petits pêcheurs qui attendaient que la carpe vienne taquiner l’hameçon. “Je viens tous les week-ends ici. C’est des endroits qui me font tout oublier. Mon plaisir est non seulement d’attraper deux ou trois carpes, mais beaucoup plus fuir le stress. Je voudrais seulement attirer l’attention des parents sur le risque que peuvent courir leurs enfants en venant ici”, nous a dit le premier pêcheur, un quinquagénaire. Et d’ajouter : “En plus, j’aimerai lancer un autre appel aux responsables concernés afin de reclôturer ce barrage et de recruter des jeunes qui seront chargés de le surveiller”, ajoutant “Le laisser-aller a, maintes fois, endeuillé des familles”. Effectivement, notre interlocuteur n’a pas tort de raisonner de la sorte. Ces barrages constituent un danger au quotidien surtout lorsque l’on sait, par exemple, que celui de Draâ El Mizan est envasé à plus de 80%. Pour éviter des accidents à ces “baigneurs”, les associations devraient aussi participer à la sensibilisation des parents à ce problème et à l’organisation de sorties en mer pour tous ces petits potaches démunis qui n’ont pas de moyens pour aller goûter aux plaisirs de la grande bleue.

Amar Ouramdane

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