100 milliards de dinars pour la recherche scientifique

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Lors de sa participation à l’inauguration d’un colloque international pluridisciplinaire qui s’est tenu durant deux jours à l’université du 20-Août-1955 dans l’une des villes de l’Est du pays (Skikda), lundi dernier la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Mme Souad Bendjaballah, a annoncé que l’Algérie a consacré une enveloppe de 100 milliards dinars destinée à la recherche scientifique dans notre pays pour la période 2007-2011.

100 milliards dinars destiné à la recherche scientifique, soit 1% de son Produit Intérieur Brut (PIB). Entre autres, et pour ce qui est du thème qui a été consacré à ce séminaire, Mme Bendjaballah a déclaré qu’il est mis sous le signe : « La ville et la marginalité chez les jeunes ». En outre, elle a évoqué l’intérêt qu’accorde le président de la République à ce secteur, tenant notamment aussi, à illustrer cet intérêt par 650 laboratoires pluridisciplinaires qui ont été mis à la disposition des chercheurs, de plus il est à mettre à l’évidence que 25 centres de recherche on été créés à travers le territoire national, où activent quelque 16 000 chercheurs dans différents domaines, dans le cadre de 24 programmes nationaux de recherche scientifique.

Dans le but de garantir une adéquate gestion des villes et pour la lutte contre le fléau de la construction illicite qui prédomine en Algérie, la ministre a souligné le « rôle déterminant » que doit jouer l’université « en incitant les décideurs à prendre les bonnes résolutions quant à la gestion des villes et à la lutte contre les constructions illicites » qui se sont propagées dans toutes les agglomérations du pays.

Dans le même contexte, et s’exprimant devant les participants au colloque, issus de plusieurs universités algériennes et françaises de Paris 10 (Nanterre) et de Paris 5, Mme Bendjaballah a déploré « les difficultés rencontrées dans la gestion des aspects liés aux constructions illicites », en dépit de la « promulgation de textes juridiques clairs ».

Elle a regretté, d’autre part, les comportements « quelque peu laxistes » de certains responsables locaux, « compromettant l’efficacité des efforts des pouvoirs publics tendant à endiguer ce phénomène qui a pris de l’ampleur, notamment, durant la dernière décennie, l’Etat étant investi dans la lutte antiterroriste. »

Par ailleurs, la ministre déléguée a fait état de la nécessité de réviser certains textes relatifs à ce volet a également déclaré : « En vue de leur adaptation aux réalités actuelles » car « 70% de la population algérienne vit en milieu urbain, la ville constituant un espace où on retrouve autant d’aspects sociaux positifs que négatifs ». Elle a aussi tenu à mettre en évidence des participants qu’ils devront débattre de la conduite des jeunes et de les informer sur leur place dans la ville, ainsi que l’analyse des situations sociales, économiques, professionnelles et familiales, et du travail comme espace de sociabilité.

Il est louable que les autorités daignent enfin s’intéresser concrètement au secteur de la recherche en Algérie. Néanmoins, outre que la somme allouée est à l’évidence très insuffisante, voire dérisoire, au regard des besoins et de la portée au plan économique de ce secteur stratégique, qu’en est-il du rapatriement de l’énorme contingent de cerveaux en exil ?

Pensera-t-on un jour à leur créer les conditions matérielles et professionnelles pour les inciter à faire le bonheur de leur pays au lieu de contrées étrangères.

Kafia Aït Allouache

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