La nouvelle Assemblée installée dimanche

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Plus aucun parti, même pas le FLN, ne détient une majorité absolue, comme c’était le cas lors de la précédente législature.

La sixième législature du Parlement sera officiellement installée dimanche prochain. Une source parlementaire a donc confirmé, hier matin, ce qui était en réalité une évidence : la nouvelle Assemblée élue étant installée dix jours après la proclamation officielle des résultats des élections législatives.

Les nouveaux députés, issus de 21 formations politiques différentes et des indépendants, prendront donc place dans l’hémicycle Zirout-Youcef, en attendant d’élire — une formalité — le nouveau président de l’Assemblée populaire nationale. Avant cela, ce sera au doyen des députés, assisté de deux des plus jeunes parlementaires, de présider la première session de l’Assemblée.

Mais au-delà de l’aspect purement protocolaire, la nouvelle Assemblée, si elle ne change pas grand-chose par rapport à celle de 2002, a tout de même une caractéristique bien à elle : elle est plus que jamais effritée. Plus aucun parti, même pas le FLN, ne détient une majorité absolue, comme c’était le cas de la précédente législature. S’il est pratiquement acquis que l’Alliance présidentielle, dans sa version actuelle, sera reconduite et fera bloc à l’Assemblée, les risques d’un blocage restent latents. Car, le FLN ne peut plus constituer, à lui seul, cet airbag qui prémunit le gouvernement.

L’autre handicap de cette nouvelle Assemblée, outre que le président de la République continuera à légiférer par ordonnance dans la majorité des cas, est sa légitimité relative. En effet, même si la Constitution, encore moins la loi électorale, n’exigent pas un seuil de légitimation, le taux d’abstention enregistré lors des dernières législatives du 17 mai reste tout de même un problème.

Côté composante, la prochaine APN comptera quatre à cinq groupes parlementaires. A moins d’une surprise, seuls le FLN, le RND, le MSP, le PT et probablement les indépendants ont plus de 20 députés, seuil exigé pour la formation d’un groupe parlementaire. Le RCD, avec 19 élus, pourrait cependant rallier un autre membre pour en constituer un.

Il reste maintenant à connaître le nom du prochain “troisième homme” de l’Etat. Là aussi, sauf revirement de dernière minute, le successeur de Amar Saâdani, désormais à la retraite, sera issu des rangs du FLN. On cite pêle-mêle deux noms. Abdelaziz Ziari, actuel ministre des Relations avec le Parlement et Abdelkrim Ghrieb, ambassadeur et élu à Tébessa.

Ali Boukhlef

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