Les travailleurs conditionnent leur reprise à la dissolution de la section syndicale…

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En tous cas, au 12e jour du mouvement de débrayage, atteint hier, la lueur d’espoir était bien trop mince pour que cette action connaisse son dénouement et ce malgré la bonne volonté affichée par l’ensemble des travailleurs. Ceux-ci, à travers les six délégués désignés lors d’une assemblée générale, tenue samedi dernier pour les représenter, disent qu’ils sont près à reprendre le travail à condition que de “bonnes volontés s’affichent pour mettre fin à ce conflit” dans le camp de l’administration et des pouvoirs publics. En fait, les grévistes, selon leurs délégués, demandent comme préalable à la suspension de leur mouvement, la reconnaissance officielle de la dissolution de la section syndicale par les instances locales de l’UGTA, “nous invitons l’union locale de Draâ Ben Khedda à approuver la dissolution de la section syndicale de l’entreprise et nous appelons aussitôt à la reprise du travail, cela à condition que cette démarche soit suivie par une entame des négociations sur la plate-forme des revendications”, nous dira un de ces délégués. En fait, lors de l’assemblée générale, tenue donc samedi passé, les travailleurs, à travers une pétition initiée à cet effet, ont procédé à la dissolution de leur section syndicale, le directeur de l’entreprise soutient lui qu’il ne peut pas entamer les négociations avec les délégués désignés avant que la même section ne soit dissoute officiellement. Autrement dit, les six délégués ne sont pas encore reconnus comme partenaire social pour espérer mener la barque. Les travailleurs disent ainsi être suspendus à la décision de l’Union locale de l’UGTA. Il faut dire que cette grève n’a que trop duré. Elle était hier à son 12e jour, les travailleurs qui sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication n’écartent pas la possibilité de passer à une autre action de protestation pour se faire entendre. A noter pour rappel, que les grévistes réclament entre autres, l’alignement à une meilleure grille de salaire, l’annulation de toutes les promotions “distribuées” aux syndicalistes durant leur mandat… la dissolution de la section syndicale est devenue ainsi une de leurs principales revendications.

M. O. B.

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