Un buteur nommé Chaouchi

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Un dénouement cruel pour les Oranais, qui ont pourtant mené par deux fois au score, mais les Canaris sont revenus à chaque fois au score, par l’inévitable Cheikh Omar Dabo comme d’habitude !

Dans ce stade de Ain Defla au nom du chahid Khellal Abdelkader, tout juste bon pour des matches de quartier, ou l’insécurité et le laisser-aller étaient de mise, les deux équipes ont développé un jeu aux antipodes de la réputation qui est la leur. Durant la première mi-temps, où généralement les deux coaches en profitent pour scruter l’adversaire, il faut avouer que ni les Oranais, encore moins les Canaris n’ont laissé apparaître leurs ambitions n’étaient-ce les deux buts inscrits par l’Oranais, Berradja à la 28’ et Dabo, cinq minutes plus tard. Une première partie qui s’est terminée par une vague de violence venue des supporters qui ont failli tout remettre en cause. Pas grand chose à souligner durant cette partie qui a vu des tentatives de part et d’autre mais sans grande conviction pour le motif, peut être que la bataille du milieu de terrain entre les deux formations était rude. Et pour preuve, les deux buts inscrits sont l’œuvre de joueurs qui ont su profiter de la nonchalance des deux gardiens de buts pourtant connus pour ne pas se laisser faire. Côté gradins, si on peut oser la dénomination, le public, en majeur partie acquis aux Oranais, l’ambiance était des plus morose en raison du climat d’insécurité qui régnait tout au long de la partie. Des jets de pierres qui venaient des immeubles avoisinants mêlés à l’indifférence des services de sécurité donnaient au stade une atmosphère de sauve-qui-peut. D’ailleurs il aura fallu l’intervention des deux présidents de club pour apporter un tant soi peu de sérénité et ce à quelques minutes de la fin du premier half.

Au retour de la pause citron qui a pu se faire avec un retard très remarqué, et sous une chaleur très incommodante, les 22 acteurs, très probablement sermonnés par leurs coaches, ont tenté de donner un autre cachet à la rencontre en étalant un jeu cette fois ci plus discipliné, mais sans pour autant se distinguer. Et c’est ainsi que les ratages s’accumulaient et le jeu devenait de plus en plus corsé au point où le référé Khélifi n’avait de cesse de faire usage du sifflet tantôt pour sermonner un joueur tantôt pour signaler une faute qui trouve souvent matière à contestation. mais à la 62’ de jeu, le transfuge de l’USMAlger, Heddou Moulay, sur une belle échappée du joueur Daoud Bouabdellah, arme son tir et réussit à tromper la vigilance du portier Chaouchi en inscrivant le second but de son équipe. Cette douche froide, au lieu d’inhiber les Kabyles a, au contraire donné du punch aux camarades de Hemlaoui qui, après quelques tentatives infructueuses ont réussi dans les  » temps morts  » à égaliser grâce à un but de Abdessalem qui a contraint le référé à faire jouer les prolongations, épreuve de coupe oblige. Cette demi-heure accordée n’a pas apporté de changements au score ce qui a conduit à la fatidique séance des tirs au but. Lors de cette dernière, les deux gardiens ont arrêté 3 frappes chacun. Mezaïr marquant même le sien, mais c’est finalement Chaouchi qui a pris l’avantage en stoppant un 4e essai Hamraoui puis en inscrivant le tir-au-but de la qualification pour la JSK.

Yannis Zafane

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