L’Algérie élabore une loi

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Invité à la rédaction de la Chaîne III, Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines, a déclaré «qu’un avant-projet de loi sur le nucléaire algérien sera soumis dans les plus brefs délais au gouvernement pour débat». «La commission a d’ores et déjà achevé son travail, on se penche sur l’idée d’avoir une agence solide, autonome et pérenne afin de poursuivre le programme de recherche et, surtout, assurer sa continuité». Selon le ministre, «l’effort doit rester le même et à long terme». Questionné sur la loi relative à l’énergie nucléaire, une fois amendée, l’invité de la Radio nationale a estimé «qu’elle assure l’établissement d’une agence de sûreté et de sécurité nucléaire qui aura pour mission l’application de la réglementation. Elle devra aussi régir le travail des centres de recherche, l’utilisation de matériaux, notamment radioactifs ainsi que la gestion des déchets qui peuvent en découler».

Par ailleurs, M. Khelil a estimé que l’utilisation de cette énergie ne peut intervenir que dans «vingt ou vingt- cinq ans au plus tôt », même si le nucléaire est considéré par beaucoup d’experts, nationaux et étrangers, comme étant l’énergie de demain. Plus précis, le ministre a ajouté que pour la simple raison que « le manque d’expérience de notre pays dans le traitement des déchets nucléaires, qui fait actuellement face à un terrible manque dans le domaine des ressources humaines», a-t-il reconnu. Rappelons que l’Algérie est signataire du traité de non-prolifération, donc elle s’est engagée, indique le ministre, dans l’utilisation à des fin pacifique de l’énergie nucléaire. D’autre part, l’invité de la rédaction de la Chaîne III a souligné que notre pays reçoit périodiquement «des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)», venant suivre les programmes de recherche entrepris par notre pays, a-t-il expliqué.

A propos des moyens requis pour cette mission, le ministre de l’Energie a déclaré que «l’Algérie a acquis un matériel spécialisé dans la radioactivité, qui est utilisé dans nos hôpitaux », et d’ajouter que «Nous avons finalisé un programme de recherche dans le domaine des ressources en eau et dans le secteur de l’agriculture, particulièrement dans le cadre de la lutte contre certaines maladies», a affirmé le ministre.

Le domaine de la recherche et l’utilisation du nucléaire est un secteur qui nécessite, notamment pour les pays qui ne maîtrisent pas cette technologie, des accords et des alliances. L’Algérie en est actuellement à ce stade. Un nouvel accord sera signé à Alger le 9 juin prochain avec des spécialistes américains, avec la présence d’experts du ministère de l’Energie, ainsi que ceux de laboratoires spécialisés. En plus des experts américains, le ministre a signalé la contribution d’experts chinois. A propos de cette contribution l’invité de la Chaîne III a ajouté que «les Chinois nous ont aidé dans la mise sur pied du centre de recherche de Aïn Ouassara», avant d’ajouter que même les Argentins « nous ont aidés de même pour le centre de recherche de Draria». En outre, M. Khelil a précisé, que le programme de recherche «s’est fait avec les Russes, les relations approfondies avec les Egyptiens et les Africains toujours dans le même domaine». En somme, beaucoup de pistes à sillonner pour les experts algériens qui «ont, nécessairement besoin d’expertises pour améliorer leurs connaissances dans ce domaine, non sans parler d’un probable transfert de technologie».

Mohamed Mouloudj

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