La Grande-Bretagne fait, en effet, partie de ces Etats occidentaux qui, durant toute la décennie noire qu’a traversée l’Algérie, ont adopté une position de “ neutralité bienveillante ” au profit de la subversion intégriste. L’on se souvient de cette longue période durant laquelle Londres s’offraient en véritable tribune aux islamistes radicaux soutenant à partir de la capitale britannique le GIA en Algérie. Pire, à la faveur d’une réglementation plus que favorable au prosélytisme et à l’activisme intégriste, les réseaux terroristes d’Algérie et d’autres contrées s’adonnaient au recrutement de “ djihadistes ” destinés à investir les maquis algériens.
Le comble du laxisme anglais à l’encontre de l’Algérie avait été atteint lors de son refus, sous prétexte de respect des lois anglaises en la matière, d’extrader le financier algérien du GIA, Rachid Ramda, présenté par ailleurs comme la tête pensante des fameux attentats du RER à Paris en 1995.
Comme par hasard, outre les terroristes algériens, Londres n’a pas hésité à offrir l’asile au plus illustre des escrocs algériens, Moumen Khalifa en l’occurrence, et dont l’extradition s’avère autant problématique que le terroriste Ramda.
Une telle posture avait valu à la Grande-Bretagne de demeurer à la traîne par rapport aux autres pays européens et occidentaux en termes d’échanges économiques avec notre pays. Comparé à la France, l’Italie, l’Espagne et les Etats-Unis d’Amérique, les intérêts économiques britanniques en Algérie sont peu significatifs.
Or, jusqu’à tout récemment, Londres avait d’autant moins manifesté quelque volonté de remédier à cet état des relations bilatérales entre les deux pays qu’elle avait décidé de maintenir son consulat hors du territoire national, obligeant les Algériens désireux de se rendre dans le pays hôte à consentir à un humiliant déplacement vers la Tunisie pour obtenir leurs visas.
Ce temps semble aujourd’hui bel et bien révolu, avec comme premier gage majeur de bonne volonté britannique : la décision londonienne de rapatriement du consulat en Algérie avant la fin de l’année en cours.
L’installation prochaine de la Banque anglaise HSBC (Hong Kong and Shanghai Banking) en Algérie est au plan de l’investissement économique une autre preuve d’importance de Londres quant à son désir de mériter sa place parmi les partenaires étrangers de l ‘Algérie.
Une Algérie qui, il faut le dire, ne pouvait plus laisser quelque pays que ce soit indifférent riche de ses réserves de changes et aux besoins d’investissements colossaux.
Un pays, enfin, d’autant moins infréquentable, que “ l’aubaine ” du 11 Septembre a fini par le réhabiliter aux yeux des plus irréductibles adeptes de l’idéologie des droits de l’Homme.
H.O.