Fouad Kermane, Monde sans femmes, un nouvel album

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Tout comme tous les jeunes Kabyles, Fouad Kermane n’est pas de ces artistes qui avant de composer ou de chanter passent d’abord par des conservatoires de musique. C’est dans son village natal, Tarikht, dépourvu même d’un foyer pour jeunes, qu’il commence à fredonner en grattant sur une guitare chèrement acquise quelques notes de musique en compagnie de ses amis. la consécrationnest atteinte qu’après avoir animé des fêtes familiales.

Cependant, Fouad ne veut pas se limiter à ces simples cérémonies, l’envie de composer lui-même ses textes se concretise. Certes, la future coqueluche ne veut pas faire seulement de l’imitation, elle prône un nouveau style qui n’est autre que le rai kabyle. Après un long travail de préparation, nous a-t-il dit, alors qu’il attendait un créneau-horaire pour répéter avec son groupe au sein de la Maison de jeunes d’Ait Yahia Moussa, l’album est enfin prêt. Il sortira en juillet. Pour cette date période, Fouad ajoute que c’est la période des fêtes : circoncisions, mariages, fiançailles… Revenant à l’album, il dit qu’il est le fruit de son inspiration personnelle, c’est-à-dire aussi bien musique que paroles lesquelles sont son œuvre. “C’est un album de six chansons. Son titre essentiel est (Monde sans femmes)”, nous a-t-il confié. Interrogé justement sur le choix du titre, Fouad parle de la trahison, de l’absence de la femme et de certaines choses qu’il laisse le soin au public de les découvrir. Abondant dans le même ordre d’idées, il enchaîne avec Adhuhgh A D Tgharvagh en d’autres termes “je vais m’exiler”.

Pour cet autre titre, il nous dit que c’est une jonction au titre de l’album. C’est pour lui le désespoir et surtout quitter son amour à contre-cœur. Dans “Ardhagh fellam ad rulagh”, c’est-à-dire “j’ai essayé de le fuir”, c’est la même thématique, l’amour interdit, Fouad annonce que dans ce premier album qu’il n’a pas achevé avec facilité en raison des divers embûches rencontrées. “Vous voyez, nous n’avons même pas un lieu où faire des répétitions”, ajoute-t-il. Et de conclure : “J’espère que ce premier pas sera suivi d’autres. L’orsqu’on veut faire quelque chose, rien ne peut nous arrêter”. Ainsi, c’est peut-être dans le seul souci de répondre aux jeunes qui écoutent la musique rai que des chanteurs kabyles comme Fouad font tout pour leur proposer style bien à eux, le rai kabyle.

Amar Ouramdane

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