l A voir les végétaux qui ont poussé, suite aux dernières grosses averses des mois passés, on se dit que des mesures draconiennes de prévention du feu doivent prises pour protéger ceux-ci en cas de chaleur torride. C’est justement dans cet objectif que les services techniques et les municipalités viennent de se voir rappeler les précautions d’usage en la matière, par la daïra et les directions départementales respectives. Les municipalités ont reçu des arrêtés interdisant le stockage des fourrages près des habitations. Les services des infrastructures de base ont été instruits également pour veiller au nettoyage des accotements et des talus longeant les axes routiers. On sait d’expérience que ces endroits constituent le lieu de prédilection de départ des feux, causés par des mégots crachés par les passagers et les conducteurs.
Les services de l’agriculture ont, à cette occasion, sensibilisé les fellahs sur les risques liés à la présence de chaumes ou d’espaces en jachère. Les parcelles de céréales voient leur sécurité renforcée par la confection de tournières pare-feu. L’opération de moisson – battage doit être aussi entourée de précautions, notamment par la présence de cache-flammes incorporé aux machines. Toutes ces mesures commencent maintenant à être bien admises par les concernés, ayant eu à les éprouver en maintes situations. L’année passée, le feu n’a pu véritablement prendre de dimension notable qu’à la fin de l’été et même au début de l’automne. Les incendies qui ont éclaté à Aït Aggouacha, Arrous, Azouza et Takhoukht sont survenus une fois la saison estivale terminée, alors que paradoxalement on s’acheminait doucement vers l’automne après un été sans feu. L’effort manifeste de prévention, à mettre au crédit des autorités locales, a indéniablement porté ses fruits pendant tout l’été. Les incendies tardifs ont été peut être causés par une baisse de vigilance, alors que tout le monde, croyait être sorti de la période à risques. Mais il suffit parfois d’une toute petite étincelle…
Amarouche M.
