La bibliothèque communale toujours pas opérationnelle

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C’est peut-être l’une des premières bibliothèques communales à travers toute la wilaya qui a été réalisée dans cette municipalité rurale dès que le ministère de la Culture a initié ce genre de structures dans les régions. Concrétisée depuis presque dix ans, elle est toujours fermée au grand dam aussi bien des écoliers, des collégiens, des lycéens et des étudiants mais aussi des lecteurs en général. Pourtant, selon des informations que nous avons pu avoir, cette bibliothèque est entièrement équipée.  » En plus de tout le mobilier nécessaire, elle est dotée d’une médiathèque et de l’internet afin de permettre aux étudiants de faire leurs recherches souhaitées dans leurs domaines respectifs. Elle a aussi son fonds de livres. Il ne reste qu’à désigner un personnel qui se chargera de son fonctionnement comme c’est le cas à Tizi-Gheniff où la bibliothèque communale est opérationnelle depuis près de trois ans. « Nous ne savons pas qu’attendent nos autorités pour la livrer à ses usagers », estimera de son côté un jeune étudiant du chef-lieu Tighilt Bougueni qui nous avouera qu’il passe des heures dans des cybercafés juste pour faire quelques unes de ses recherches. Pourtant, au chef-lieu, existent de nombreuses infrastructures scolaires: deux écoles primaires, trois collèges et un lycée. « Ailleurs, c’est dans les salles de lecture que les candidats au Bac et au BEM préparent leurs examens, souvent aidés par des professeurs bénévoles. Ici, à M’Kira, il n’y a pas d’enseignants qui dispensent des cours supplémentaires payants. En plus, il faut se déplacer vers les bibliothèques de Tizi-Gheniff et Draâ El-Mizan car la nôtre reste toujours portes closes », suffira de nous répondre un lycéen qui prenait le fourgon pour se rendre à la bibliothèque de Tizi-Gheniff où il fera des révisions avec des camarades qu’il connaissait. Ainsi, les parents d’élèves du primaire jusqu’au secondaire en passant par le moyen interpellent les autorités locales à accélérer la mise en service de cette bibliothèque laissée close durant des années avant de devenir un autre lieu où viendraient des délinquants de tout bord la squatter pour s’adonner à leurs vices. Il est temps alors de rendre à César ce qui lui appartient, c’est-à-dire, mettre à la disposition des bibliophiles leur structure afin d’en profiter au maximum.

Amar Ouramdane

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