Enlèvement d’un ingénieur d’Orascom près de Tizi Ouzou

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Selon les informations en notre possession, les ravisseurs étaient armés de kalachnikovs et auraient agi à visage découvert.

C’est aux alentours de minuit qu’ils se sont présentés au domicile de l’ingénieur et lui auraient intimé l’ordre de les accompagner. Sous la menace, la victime n’a eu d’autre choix que d’obtempérer. Il sera embarqué dans sa propre voiture (de marque Nissan) avant de s’évaporer dans la nature. Toutefois, les premiers éléments de l’enquête diligentée par la police judiciaire révèlent que les ravisseurs auraient emprunté une piste agricole reliant la localité de Boukhalfa à Sidi Naâmane, via l’oued Sebaou.C’est là, l’un des rares indices en possession des enquêteurs puisque l’otage n’a plus donné de signe de vie depuis.

Certes, les services de sécurité se démènent comme ils le peuvent pour tenter de retrouver cet otage mais la “rareté” des pistes a permis aux spéculations les plus folles de nourrir les débats sur cette bien singulière affaire. L’on raconte, par exemple que les islamistes armés de l’ex-GSPC actuellement affiliés à El Qaïda auraient non seulement revendiqué le rapt mais ont d’ores et déjà exigé une rançon en contrepartie de la libération de l’ingénieur. Il va sans dire que la véracité de ces informations est difficilement vérifiable. De plus, rien n’a filtré sur le montant de la rançon (si rançon il y a !) ni sur les modalités de son payement. Le mystère demeure donc entier, et le sort de l’ingénieur égyptien restera inconnu tant que de nouveaux éléments ne viendront pas éclairer les enquêteurs, l’opinion publique et la famille de l’otage.

Ceci dit, et même si le phénomène des enlèvement s’est pratiquement “banalisé” ces derniers temps en Kabylie, il faut toutefois noter qu’il s’agit là d’un fait inédit dans toute la région puisque c’est la première fois que des ravisseurs ciblent un ressortissant étranger établi à Tizi Ouzou. Les jours à venir nous révéleront certainement les véritables motivations de ce forfait.

Ahmed B.

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