Saïd Bellili sort son cinquième album en attendant la consécration

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Originaire de Tizi-Gheniff,le chanteur Saïd Bellili, dont les débuts remontent à 2001, ne connaît pas encore le succès escompté malgré ses quatre précédents albums alors que le cinquième, intitulé La Puce vient juste de paraître. Au demeurant, pour le rencontrer, il fallait nous rendre à Sidi-Hayoune, sur le sommet de la colline qui domine non seulement le chef-lieu de commune et la plus grande partie de Kabylie ainsi que Boumerdès mais, c’est surtout au saint protecteur de la localité, que revient la renommée de la colline.

La dépêche de Kabylie : Pour quelqu’un qui vit sur ces hauteurs, l’inspiration ne doit pas être difficile ?

S. B : C’est vrai que le site est vraiment merveilleux avec non seulement tous les panoramas qui l’entourent, par sa quiétude et son air vivifiant qui sont des atouts pour un poète mais cet isolement ne favorise pas le succès pour les jeunes chanteurs.

En parlant de succès, vous estimez que malgré vos quatre précédents albums, la consécration ne semble pas pointer du nez alors ?

Vous connaissez toutes les difficultés que trouve un jeune chanteur pour s’imposer, surtout lorsqu’on se trouve dans ma situation avec des moyens inexistants et surtout se retrouver loin des milieux qui favorisent l’émergence sur la scène artistique comme les médias, les promoteurs de spectacles ….

Vous avez quand même la Dépêche de Kabylie !

C’est vrai et c’est indéniable que notre quotidien fait tout son possible pour faire connaître la chanson kabyle ainsi que les chanteurs et les poètes et je ne saurais vous remercier assez.

Bon, jusqu’à maintenant, tu ne t’es pas encore présenté à nos lecteurs.

J’ai toujours cru que c’est la première question que pose un journaliste, mais là, tu me surprends et j’ai du mal à le faire puisque je suis plus branché sur mon parcours que sur ce point. Je suis donc un jeune chanteur, natif de Tizi-Gheniff qui a, à son actif, cinq albums.

Peux –tu m’expliquer comment Saïd Bellili, a pu après un premier album en 2001 Therry (L’amour) et qui n’a pas vraiment été un succès a, en 2003 sorti un second album, cassant les tabous pour la première fois. S’il n’a été le précurseur du mixage entre la musique raï et des paroles en kabyle avec notamment deux duos avec la jeune chanteuse Yasmine, est-ce que le raï kabyle peut exister et connaître un certain succès ?

C’est vrai que ce second album avait connu un très grand succès qui m’avait fait connaître du public avec la chanson Ouliuoui Yanah oual, c’était un spécial – fêtes, d’ambiance avec 30 000 exemplaires vendus. Bien sûr, il m’a fallu beaucoup de courage pour le faire d’autant plus que j’avais peur que le public ne soit hostile à ce genre de mixage mais l’expérience tentée a été un succès avec la jeunesse particulièrement.

Puis, il y avait eu le troisième en 2005, en 2006, le quatrième et en mai 2007, le cinquième, intitulé La puce ?

Effectivement, la chanson La Puce est interprétée en duo avec la chanteuse Hayat mais il y a également cinq autres, Ayaaziz,Yidhem Ken, Aken Idenith, Yidhem Adhzoujagh et Atshouthagh Amort.

Donc, cette puce, c’est celle du téléphone portable où ta moitiée que tu as enfin trouvé ?

C’est un sujet d’actualité, le portable est un moyen de communication qui a ses avantages mais il engendre malheureusement beaucoup de problèmes …

Avant de te libérer, peux-tu nous confier tes projets pour cet été ?

Il y a bien sûr les fêtes de mariage et également une tournée en France au mois d’août, si tout marche bien et pour terminer, je remercie vivement notre journal la Dépêche de Kabylie qui fait tout son possible pour la promotion de notre culture.

Entretien réalisé par Essaïd N’aït Kaci

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