Esclandres dans les mosquées

Partager

l De lieux de cultes, de nombreuses mosquées sont devenues le théâtre d’esclandres et de scandales à n’en pas finir, qui ternissent l’image de la fonction de « l’imamat » Environ 100 imams se trouvent êtres poursuivis en justice pour des faits répréhensibles par la loi et la morale en 2006. Les griefs retenus contre ces imams indélicats sont, entres autres, les prêches incendiaires, la dilapidation de l’argent des mosquées et surtout l’atteinte à la pudeur et les violences sexuelles sur des mineurs. La réaction du ministère des Affaires religieuses, à pas feutrés, ne s’est pas faite attendre. D’ailleurs, 28 imams sont exclus de leur fonctions pour avoir commis « l’impensable ». 15 affaires d’atteintes à la pudeur sur des enfants des deux sexes sont signalés au niveau des conseils scientifiques dont 8 recensés dans les willayas d’Alger, de Constantine, de Ain Defla et Skikda. M.Tamine, chargé de la communication au département de Ghlamallah, estime que la plupart des dépassements et des violations relevées sont l’œuvre de jeunes volontaires officiant dans le cadre de l’emploi de jeunes au moment où des postes budgétaires viennent à manquer pour un meilleur encadrement et prise en charge des mosquées. Il situe le déficit de son département à 75 000 postes d’emploi permanents alors que le nombre actuel ne dépasse pas les 21 000 postes pour un encadrement de 15 000 mosquées implantées en Algérie dont Tizi Ouzou détient la palme d’or avec 734 lieux de culte. C’est ce qui explique, ajoute Tamine, l’appel en renfort de jeunes volontaires et autres chômeurs. Tamine précise que l’imam bénéficie de toutes les libertés dans l’exercice de son métier ; cependant, celui-ci est tenu de respecter les lois et les préceptes légaux en épousant les soucis de la société loin de l’exercice de toute politique partisane à l’intérieur des mosquées. Il rappelle que dans chaque wilaya existe un conseil scientifique composé de notables et d’imams émérites chargés d’exécuter des textes répressives lorsqu’un quelconque imam a commis des dépassements. A cet effet, un imam a été interpellé pour avoir affirmé, lors d’un prêche du vendredi que le séisme de Boumerdès était un châtiment divin. D’après le responsable du ministère des Affaires religieuses, ledit conseil est même habilité à énoncer la punition qu’il considère juste pour la direction des affaires religieuses au niveau local. Une sanction qui pourrait se traduire par un prélèvement sur salaire, une exclusion définitive voire une poursuite judiciaire lorsqu’il s’agit d’une faute professionnelle. Ce qui n’est pas le cas lors une erreur morale. A noter que devant l’absence de garde-fou pour un contrôle strict et rigoureux de la mosquée censé être loin de tout enjeu ou surenchère, celle-ci est outrageusement utilisée par les islamistes intègres durant la décennie noire comme un lieu d’endoctrinement et de recrutement des nouveaux fous d’Allah.

H. Lam

Partager