Vers la dissolution de l’APC ?

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L’assemblée populaire communale de Boudjima risque la dissolution si les neuf nouveaux élus, issus des dernières élections partielles n’arrivent pas à trouver un consensus pour l’installation de l’exécutif communal. Ce blocage incombe, selon des sources très aux faits de la situation, aux élus du FFS et du RCD, qui veulent s’accaparer coûte que coûte du poste du premier magistrat de la commune. Durant toutes les trois séances tenues au siège de la commune, le président en exercice M. Mohamed Maala, du RND a émis toutes les propositions possibles, sans toutefois parvenir à satisfaire la demande de ses co-élus. Les procès verbaux indiquent que les objections sont faites parfois par les élus du FFS et du RCD, et parfois en associant le FLN, qui a obtenu un siège dans cette même commune. La première réunion qui a eu lieu le 15 décembre 2005 a débouché sur le rejet des propositions du maire par 5 voix contre 4. Le président avait même proposé de donner le poste du premier vice-président à la formation de Said Sadi, mais cette dernière a tout bonnement rejeté l’offre, sans même prendre la peine d’argumenter sa décision.Durant les travaux, le président de la séance a soumis aux élus quatre propositions, qui ont reçu une fin de non recevoir. Lors de la deuxième séance tenue une semaine plus tard, c’est à dire le 26 du même mois, le conflit n’a fait que se corser d’avantage. Ce n’est qu’ à la dernière réunion tenue le 29 du mois de décembre dernier, que le duo RCD –FFS, a affiché publiquement ses ambitions. «M.Smail.Boukherroub, élu du RCD a proposé au P/APC de soumettre l’élection du président aux membres de l’APC. En guise de réponse, le maire a répondu qu’il ne peut pas accéder à cette proposition», lit-on dans l’extrait du procès verbal de séance de l’APC de Boudjima du 29 décembre 2005, ayant pour objet désignation et approbation de l’exécutif communal.Les élus «opposants» ont entretenu l’ ambiguïté jusqu’à la dernière réunion, ce qui a suscité moult interrogations sur les objectifs d’une telle stratégie, qui conduisent au blocage de l’APC.Dans le cas où la nouvelle assemblée ne trouve pas de solution, il est probable que le wali, en application des termes du code communal, fasse la substitution ou dissoudra tout bonnement l’assemblée, si le blocage persiste.Une situation inadmissible pour les citoyens, qui ont vécu durant plus de trois ans sans assemblée élue qui gère les affaires de la cité. Revenir à la case de départ, après tant de sacrifices, pourrait en découler des conséquences fâcheuses…

M.Ait Frawsen

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