La grande rue, livrée dans un état déplorable

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Les automobilistes peuvent à nouveau emprunter la rue Colonel-Amirouche qui leur a été fermée depuis le mois de novembre dernier. Ils étaient contraints, durant cette période, de contourner le centre-ville par le carrefour d’Aït Yahia.

Cependant, la praticabilité de cette voie n’a duré que quelques jours, le temps d’une averse et tout est redevenu comme avant. Le trafic est loin d’être celui qu’on lui connaissait auparavant au grand dam des commerçants qui n’ont pas fini de voir leur clientèle diminuer à mesure que les jours passent. Le fait de dégager les monticules de terre et de sable obstruant la chaussée, ne suffit pas à la rendre fréquentable.

Les crevasses fermées sommairement ont réapparu au bout de quelques jours. L’eau des conduites, refaites pourtant à neuf, n’arrête pas d’inonder la chaussée. Fermée pour travaux d’assainissement, la rue colonel-Amirouche devait être livrée à la circulation vingt cinq jours plus tard, délai accordé à l’entreprise bénéficiaire du marché.

Il y a environ un mois, nous avons constaté la présence d’une niveleuse, secondée par un engin (pelleteuse) de l’APC, en train d’aplanir les monticules de terre et de recouvrir les stigmates de ce chantier qui est loin d’être terminé. Du tout venant (sable) a été répandu sur la surface de la chaussée. Auparavant, les autorités avaient demandé la contribution des riverains pour leur faciliter la tâche.

Ce qu’ils ont fait de bonne grâce, sans pour cela que leur calvaire prenne fin. On se rappelle que les commerçants ainsi que les locataires des bâtiments limitrophes ont adressé une pétition à toutes les autorités pour se plaindre de l’état de leur rue livrée aux ordures et à la boue.

Lors de notre passage, les citoyens nous ont signalé certaines anomalies tels ces regards collecteurs dont le niveau dépasse celui des trottoirs. Ce qui fait dire à un commerçant du bas côté “avec le bitumage, pour pénétrer dans nos magasins, il faudrait aménager plusieurs marches d’escalier ou utiliser une échelle”.

A moins de surélever les trottoirs (encore !) et les planchers, de cinquante centimètres ! Si le sable peut, dans un premier temps, régler une partie du problème, la solution définitive ne saurait venir que du bitumage.

Or, lors de sa visite à Aïn El Hammam, le wali de Tizi Ouzou a donné des instructions claires, à ce sujet. Pour éviter de gaspiller l’argent des contribuables, il a en effet, instruit les responsables de la localité de surseoir à tous les travaux, tant que les conduites de gaz ne seraient pas installées.

Ce qui risque de durer encore longtemps puisque les canalisations devant amener ce précieux combustible ne pointent pas encore à l’horizon.

Ce qui fait penser que beaucoup d’eau aura passé sous les ponts avant que les Micheletois retrouvent leur rue qui continue d’alimenter les discussions.

Maintenant, bien que les ouvriers soient partis, la rue présente toujours l’aspect d’un chantier.

Nacer B.

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