l Les protestataires du FLN sont revenus à la charge ce week-end. Le ton, cette fois-ci, est monté d’un cran devant le siège de la mouhafadha où s’étaient rassemblés une centaine de militants. Ces derniers — tout comme la dernière fois (voir notre édition du 26/05/2007) — reprochent aux cadres locaux du parti de n’avoir pas accompagné la liste aux législatives du 17 mai et d’avoir même mené compagne pour d’autres listes. En apparence, le rassemblement accuse la mouhafadha d’être responsable du piètre résultat qu’a enregistré le parti aux dernières élections. C’est sur fond de « traîtres ! » et autres éclats de voix, qu’une déclaration interpellant Belkhadem a été lue devant le siège de la mouhafadha. Le document « somme » le secrétaire général du FLN à se rendre à Bouira dans les meilleurs délais pour assainir la situation. Faute de quoi, menacent-ils, ils fermeraient carrément la mouhafadha.
A retenir que pour la circonstance, et histoire de donner de la consistance à ce qui n’en a pas, les protestataires ont déniché des ârchs-souteneurs qui se proclament « ârchs el izza oua el karama ».
De son côté, le mouhafedh et non moins sénateur, réfute la responsabilité de la concoction de la liste postulante à la députation. Il rappellera que cette liste mijotée au niveau de la direction, n’avait pas fait cas des deux grandes dairates de la wilaya, à savoir Bouira — qui dépasse les 50 000 électeurs inscrits — et Aïn Bessem qui, elle, avoisine les 25 000.
Tout ce bruit que fait le FLN à propos de 28% de votants sur les 400 000 inscrits est le signe, estiment les observateurs, que rien ne va plus à la tête du parti et que l’on est aux balbutiements d’une histoire de redressement revisitée et adaptée aux exigences de l’heure.
T. O. A.