Des militants de l’émigration s’en mêlent

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l La crise du FFS est loin d’être terminée. Alors que les « anciens » contestataires reviennent toujours à la charge pour réitérer leurs revendications, notamment le départ de l’actuelle direction, de nouvelles voix se font entendre pour tirer la sonnette d’alarme et demander à « sauver » leur parti.

Ainsi, et dans une contribution transmise à notre rédaction, un groupe de militants de l’Ile de France se posent la question lancinante de savoir « où va le FFS ». Les signataires du document, tout en rappelant les lois et règlements qui régissent leur formation, dressent un tableau de la situation au sein du FFS. Aucun responsable du parti, le président Aït Ahmed compris, n’échappe à la critique. Après avoir rappelé les différentes étapes qui ont conduit à la situation actuelle, les trois signataires du document ; Mahfoud Yanat, Nadia Taalba et Farid Aïssani reprochent au chef du parti d’avoir relevé de ses fonctions Ali Laskri, l’ancien premier secrétaire national du FFS, sans qu’il n’ait à rendre compte de son activité ni à donner un bilan. « Le bilan de plus de deux années de fonctionnement, sous la houlette d’Ali Laskri, n’a pas été soumis au conseil national. Nos textes pourtant prévoient qu’il le soit. L’impasse sur ce bilan, signifie-t-elle que les radiations, exclusions et dissolutions de structures de base, prononcées en violation des statuts du FFS, sont de facto actées ? Si c’est le cas, cela absout l’appareil exécutif des transgressions commises. Celui-ci s’est, en effet, substitué en toute illégalité à la commission nationale de discipline, prononçant tout au long de ces derniers mois des exclusions de militants. Comment dans ces conditions imposer, à l’avenir, le principe de la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et disciplinaire) dans notre fonctionnement ? Quelles garanties auront les militants de voir s’éloigner le spectre de sanctions dites « politiques », ces oukases qui s’affranchissent des lois internes à l’organisation ? », écrivent-ils avant de rappeler que « la soumission du bilan de l’équipe sortante au conseil national était, non seulement une obligation statutaire, mais aussi une opportunité de tirer les enseignements d’une période tumultueuse ». Et le premier responsable de la situation n’est autre que Hocine Aït Ahmed qui, « en faisant l’impasse sur cet impératif », a « implicitement cautionné une transgression manifeste de nos textes ».

En outre, les signataires du document doutent que le congrès puisse se tenir au temps fixé par la direction du parti et proposent « un sursaut » des militants qui « ne peuvent que s’élever contre ces manières de faire ». Ils se posent la question : « Comment se taire dans le parti sur des pratiques autoritaires que l’on dénonce vigoureusement lorsqu’elles sont le fait du pouvoir en place ou d’un tiers autre ? ».

Enfin, les militants de l’immigration demandent la tenue d’un conseil national extraordinaire pour débattre de « la crise organique et politique que nous traversons ».

Ali B.

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