«Un échéancier… de 23 ans pour payer leurs dettes»

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Le premier congrès du CAME qui a eu lieu à Aïn El Hammam et qui a vu la participation de 32 wilayas, s’est achevé hier mercredi, avec un document final résumant les travaux qui s’étaient étalés sur trois jours. La veille, les congressistes avaient veillé jusqu’à 23 heures pour terminer les travaux d’ateliers entamés en milieu d’après-midi. Le lendemain matin, il fallait s’atteler à la mise en forme des textes élaborés dans les deux langues (arabe et français), pour permettre à tous les congressistes d’en prendre connaissance. «Le climat des affaires concernant la microentreprise» et surtout, «Le problème de la dette» ont été les deux thèmes sur lesquels avaient planché les participants qui avaient remis leurs rapports au secrétariat général. Soumis aux présents, les textes ont été adoptés à l’unanimité des présents après un tour de table, suivi de débats. «La situation est alarmante» au vu des problèmes rencontrés par les bénéficiaires du micro crédit qui attendent «l’intervention des pouvoirs publics pour se remettre à flot», disent-ils, en ajoutant : «le crédit est maintenant devenu une dette qui hante notre quotidien.» La première résolution adoptée concerne la demande de l’«étalement sur 23 ans des délais de remboursement du crédit afin de permettre aux promoteurs de pouvoir se repositionner et se préparer à reprendre le travail dans de bonnes conditions, sans aucune pression des banques.» Se plaignant de ne pas disposer de locaux pour exercer leurs activités, les bénéficiaires des différents dispositifs d’aide à l’emploi demandent qu’on leur accorde «un accès facile au foncier (terrains, locaux…), particulièrement les commerces dits du Président». Par ailleurs, une fiscalité adaptée aux micros entreprises «doit être mise en place par les décideurs qui devraient prendre en ligne de compte la fragilité financière des petits entrepreneurs», ajoutent les participants. Ces derniers se considèrent exclus des soumissions par la cherté des cahiers des charges, dépassant parfois dix millions de centimes. «D’où allons nous tirer les fonds nécessaires aux soumissions, sans être sûrs d’être retenus», clame un jeune homme. La demande concernant des facilités à accorder dans ces cas, aux jeunes promoteurs pour leur octroyer un plan de charge, a été également consignée dans le rapport final. Notons, enfin, la proposition de création d’une coordination nationale représentative qui se chargera d’accompagner les promoteurs et leur venir en aide le cas échéant.

A.O.T.

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