Des parents irresponsables

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Divers facteurs nous incitent à trouver ou du moins nous montrent les raisons exactes qui poussent nos bambins à prendre la clef des champs, laissant derrière eux, des parents dans un état de choc pour certains, ou dans une totale indifférence pour d’autres.

Des enquêtes menées par les associations, les services de sécurité et autres, ont constaté que les enfants disparus sont en majorité issus de familles vivant en dessous du seuil de pauvreté. Il est clair que ces chérubins ont voulu “changer” et fuir la misère. Dans la majorité des cas, les parents ne signalent jamais les fugues de leur progéniture par crainte de scandale familial. Ces parents, savent particulièrement que leurs gosses sont partis se débrouiller sous des cieux plus cléments, pour calmer leur faim. En raison de la dégradation du pouvoir d’achat, de l’avancée du chômage, de la paupérisation et la mal-vie qui favorisent le démembrement de la cellule familiale, le nombre de disparus ou de fugueurs ne cesse d’augmenter. Nous découvrons aussi, une autre catégorie de fugueurs (garçons et filles), celles des enfants maltraités, ou tout simplement victimes de sévices sexuels dans la frange féminine. Battus, traumatisés, ces derniers n’ont d’autre alternative que la fugue et le vagabondage qui mènent tout droit et inévitablement à la délinquance. Cette catégorie généralement ne réintègre jamais le domicile familial. Leurs parents ou tuteurs ne s’en souviennentt guère et ne se presseront pas de les retrouver.

Devant l’absence de structures inhérentes et de prise en charge pour prévenir de pareils cas, leur nombre va en croissant. Incontestablement, la plupart des mômes deviennent des délinquants. Nombreux sont ceux qui se droguent, s’adonnent à la prostitution, le trafic en tout genre. D’autres plus tard, répercutent la violence subie sur leurs proches, leur épouse et leurs enfants. En Algérie, la prise en charge psychologique est quasiment inexistante. Nos établissements scolaires ne disposent pas pour le moment de psychologues. Les statistiques des pouvoirs judiciaires avancent en moyenne que 70 % des enfants disparus et/ou fugueurs n’ont jamais fréquenté les bancs de l’école, ou ont subi un échec scolaire prématuré. Effarant ! Dans cette perspective, la démission criante des parents est invoquée le plus souvent, car dans chaque foyer qui enregistre une fugue, l’indifférence règne en maître absolu, c’est une aubaine pour le chef de famille qui se dit souvent que c’est une bouche de moins à nourrir. Les services de sécurité arrivent rarement à mettre la main sur ces anges fugueurs et quand c’est le cas, ils sont remis à leurs parents qui n’ont jamais été inquiétés par la loi. Quelles que soient les raisons qui ont poussé l’enfant à partir, une question mérite d’être posée : Y a-t-il pire crime que de laisser son enfant errer de ville en ville sans se soucier de son devenir ? Aujourd’hui, malheureusement, nous assistons impuissants à une nouvelle génération de parents qui, en définitive, n’ont rien à voir avec nos traditions et notre culture, car procréer pour battre et ensuite abandonner, quelles que soient les difficultés de la vie, ne relève même ps du réflexe animal. C’est un acte immoral contraire à la nature et à la loi.

S.K.S

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