Poursuivant le quadrillage des maquis situés à la limite départementale de Bouira et Boumerdès, les forces combinées de sécurité ont abattu, lundi dernier, selon des sources concordantes, deux terroristes et blessé une dizaine d’autres sanguinaires du GSPC, dont au moins deux auraient été capturés vivants. Les cadavres des deux terroristes éliminés sont toujours en cours d’identification dans la morgue d’un hôpital de la périphérie. L’engagement des troupes locales de l’ANP, qui ont déploré 2 morts dans leurs rangs en plus de trois blessés, a permis de récupérer 3 armes automatiques de type Kalachnikov. En moins d’une semaine, les unités spéciales de l’armé y ont également détruit pas moins de 5 casemates suite à un pilonnage intensif des lignes ennemies préalablement circonscrites. Au début de l’opération, les riverains croyaient à une simple manœuvre de concentration des forces de sécurité. Très vite, les fortes détonations de l’arme lourde se font entendre. Et, durant la journée de lundi dernier, des accrochages eurent lieu à intervalles réguliers. En fin d’après-midi, un détachement de l’ANP fut surpris, a-t-on précisé, par l’explosion d’une bombe artisanale suivie de rafales d’armes automatiques. Bilan de l’acte brutal : 2 militaires tués, selon nos sources, et 3 blessés dont l’un a eu la jambe arrachée. Redoublant de prudence, les contingents de l’armée régulière dont certains sont stationnés depuis deux ans, à proximité de Beggas, Lalla Moussaâd et Bouidal pour la commune d’Ammal, fortifient leurs positions.On cible particulièrement les seriate de Katibet El Farouk dirigées par Bouchenak H’cène, alias Abou El Hassane, originaire du douar de Hezzamma relevant de Lakhdaria. réfractaires à toute idée de trêve ou de réconciliation nationale, selon leurs prêches improvisés notamment l’été dernier entre deux faux barrages, ces groupuscules de la mouvance sanguinaire d’obédience salafiste sont constamment traqués par les forces de sécurité. Se déplaçant sans doute selon les orientations de leurs agents de liaison, ces commandos imposent à la moindre occasion la djizia (impôt religieux) aux villageois. On signale à intervalles réguliers ces méfaits tant à Béni Amrane qu’à la périphérie de Kadiria. Même inquiétude sur le versant nord dans la wilaya de Boumerdès. De nombreux commerçants du village agricole de Si Mustapha ont été rackettés dans la nuit de lundi à Mardi, a-t-on signalé, par un groupe terroriste, dont le nombre n’a pas été déterminé.
Salem Haddou
