Décidément la mosquée du chef-lieu de la commune de Saharidj n’arrive pas à trouver “chaussure à son pied” après qu’un imam ait transformé ce lieu de culte en lieu d’endoctrinement parmi la classe juvénile au point d’attirer tous les repentis de la région chaque vendredi ; ils en ont fait d’ailleurs un “bien conquis” et cela durant les évènements de Kabylie. La sonnette d’alarme tirée par la Dépêche de Kabylie a fait réagir les responsables concernés (Direction des affaires religieuses de Bouira) lesquels par une visite inopinée de son premier responsable, un vendredi, a constaté de visu la situation relatée dans les colonnes de notre journal. Ce responsable, par une louable initiative et pour parer au plus pressé, a tenu lui-même le prêche en kabyle, en arabe et même en… français, décidé qu’il était à remettre les “pendules à l’heure” au grand soulagements des fidèles âgés qui ont déserté cette mosquée. Quelques jours plus tard l’imam a été muté (ou relevé) et ses adeptes ont depuis disparu. Son successeur commence depuis quelques temps à s’attaquer à quelques rituels traditionnels qui s’adaptent pourtant fort bien avec l’islam (voir notre article du 17/05/07) intitulé “Fetwa caduque et dérapage” lors d’un enterrement provoquant une onde de choc parmi les présents. De plus cet imam a un grand problème de… communication, originaire de l’extrême est de l’ex-petite Kabylie dont le dialecte est totalement différent de la région. Aussi incroyable que cela puisse paraître pour ceux qui ne connaissent pas bien ces deux régions, le dialecte maternel de cet imam est…incompréhensible à Saharidj malgré ses efforts pour apprendre le dialecte local. Au moment où l’on cherche à faire de ces lieux de culte un centre d’éducation, de moralisation de la société et de piété, ne juge t-on pas utile de trouver pour cette mosquée fréquentée par plusieurs centaines de fidèles, car située au chef-lieu de la commune, un imam capable de faire passer facilement la “Rissala” ou le message de Dieu. Le suivi rigoureux de ces imams doit jouir d’une priorité absolue, compter sur les associations religieuses dont la plupart sont désignées par… l’imam lui-même est une erreur qui peut coûter cher, la mosquée aussi doit se… réconcilier avec les vrais fidèles.
Omar S.