Viva Zapat… Ero !

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Par Anouar Rouchi

Depuis des années, les séparatistes basques de l’ETA multiplient les attentats sur le territoire espagnol, faisant de nombreuses victimes, dont des personnalités politiques. Le président du gouvernement espagnol, le socialiste Zapatero, arrivé au pouvoir grâce à un coup de main particulièrement sanglant de terroristes islamistes, a décidé de faire une proposition de paix aux séparatistes à la seule condition qu’ils déposent les armes. Aucune ONG, aucun chantre des droits de l’homme ne s’est élevé contre cette mesure. En Algérie, à peine l’idée d’amnistie générale émise, avant même que ne soient définis ses contours, c’est la levée de boucliers !Un conseiller au palais d’El Mouradia, particulièrement chatouilleux sur tout ce qui touche à la dignité de notre auguste nation en est tout remué. Décidément, quelque chose ne tourne pas rond dans ce mont de qu’on veut globaliser, pense-t-il.Aussi, décide-t-il de s’en ouvrir au président de la République, auquel il compte bien énumérer quelques vérités.Le conseiller : Monsieur le Président, je voudrais vous entretenir d’un sujet grave.Le Président : Quand on est à ce niveau de responsabilité, tous les sujets sont graves. Allez-y donc.Le conseiller : C’est très grave, M. le Président. C’est que, après avoir longuement réfléchi, je suis arrivé à la conclusion que notre pays doit changer sa conception du monde et de lui-même…Le Président : Je ne vous comprends pas…Le conseiller : Pour que l’Algérie définisse convenablement ses relations avec le reste du monde, il faut d’abord qu’elle se définisse elle-même. Il faut que l’Algérien sache qui il est pour mieux appréhender le monde.Le Président : Je ne vous comprends toujours pas…Le conseiller : La vérité est amère, M. le président. A la lumière des événements de ces vingt dernières années, j’ai constaté qu’autant l’Algérie aime le monde, autant le monde ne l’aime pas.Le Président : Soyez plus explicite, je vous prie…Le conseiller : Prenez les ONG internationales des droits de l’homme. Quand Zapatero veut amnistier ses terroristes, elles trouvent que c’est normal. Quand vous évoquez une idée similaire, elles crient à la violation du droit international…Le Président : C’est tout ? C’est plutôt maigre comme argument. Le conseiller : Ces mêmes ONG savent qui tue qui dans toutes les contrées où sévit le terrorisme. Sauf chez nous, où elles continuent à semer le doute dans les esprits…Le Président : D’accord. Mais est-ce suffisant pour conclure que le monde nous déteste ?Le conseiller : C’est que cela ne n’arrête pas là, M. le président. Le monde occidental somme la Turquie de reconnaître le génocide arménien, mais personne ne demande à la France de reconnaître les massacres du 8 mai 1945…Le Président : Tout cela est vrai. Mais ne trouvez-vous pas que vos conclusions sont disproportionnées ?Le conseiller : A peine, M. le président, à peine…Le Président : Comment cela, à peine ?Le conseiller : M. le président, les judéo-chrétiens nous détestent parce qu’ils nous considèrent comme musulmans, les musulmans nous détestent parce qu’ils doutent de notre islamité, les Occidentaux nous détestent parce qu’ils nous prennent pour des Orientaux et vice versa, les Arabes nous détestent parce que nous ne sommes pas arabes, les juifs nous détestent parce que nous sommes arabes, les Blancs du nord nous détestent parce que nous ne somme pas blancs à leurs yeux, l’Afrique noire nous déteste parce que nous sommes trop blancs à son goût…Le Président : Je vous arrête-là ! Si je vous comprends bien, c’es parce que toute cette haine s’est concentrée sur lui que l’Algérien a fini par se détester lui-même.Le Conseiller : Heu..

A. R.

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