Un Alsacien en Kabylie

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Parmi tous les participants présents à cette journée, un Français de 71 ans bon pied, bon œil, originaire d’Alsace discutait avec un groupe de jeunes d’une discipline sportive très peu connue en Algérie. Fervent adepte du parapente depuis plus de 24 ans, Jean-Pierre Spies a vécu 8 années durant en Algérie en qualité de coopérant technique. Depuis sa retraite, il se rend régulièrement en Algérie, plus précisément en Kabylie, région qu’il privilégie pour ses montagnes abruptes qui se prêtent à merveille à la pratique du parapente. Venu sur invitation du Club amateur Tikjda vol libre (CATIVOL) Jean Pierre Spies, cet ancien professeur de physique au lycée technique de Dellys et à l’école polytechnique El Harrach, apprécie particulièrement la Kabylie qu’il découvre au fil de ses séjours, s’il se rend aussi fréquemment en Kabylie, ce n’est pas uniquement pour pratiquer le parapente, mais aussi pour ne pas rompre les attaches avec les gens qu’il connaît et qu’il continue de découvrir. ’’ L’accueil chaleureux que je retrouve à chaque fois est le même, les kabyles sont très hospitaliers et j’aime me retrouver parmi eux pour partager cette discipline qu’est le parapente dans le respect de l’environnement.’’ dira le septuagénaire qui se dit subjugué par la beauté du Djurdjura et les paysages pittoresques. Des sites qui se prêtent parfaitement aux pistes de décollage nécessaires au parapente, avoue notre interlocuteur qui dit ne pas retrouver cette osmose dans les montagnes françaises beaucoup, trop dense en végétation pour pouvoir décoller. J.P Spies espère que cette discipline prenne son essor en Algérie et surtout en Kabylie car comme il le dit lui-même :’’ Les Kabyles ont cette volonté de liberté et de se sentir libre’’. Ainsi en s’envoyant dans les airs avec son parapente Jean-Pierre initie de jeunes Bouiris qui font partie de l’association CATIVOL créée en octobre dernier. Notre septuagénaire ne désespère pas de faire ‘’décoller’’ les jeunes adeptes du parapente sur quelques kilomètres en vol plané durant les trois jours qui lui restent à passer en Algérie. A souligner que c’est la DJS de Bouira qui a pris en charge la restauration et l’hébergement de ce touriste assez particulier, mais le président de CATIVOL déplore l’absence de subvention pour activer dans cette discipline :  » Il faut savoir que les personnes qui pratiquent le parapente contribuent à leurs manières à la protection de l’environnement. Avant chaque décollage, nous nettoyons soigneusement le site qui est souvent jonché de détritus, tessons de bouteilles en verre, etc » révèle le président de CATIVOL qui souhaite de l’aide de la part des autorités locales ainsi que des sponsors.

Hafidh.B

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