Le MDS partant pour les élections locales

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 » L’abstention, les bulletins nuls sont l’expression du rejet catégorique du système, de sa classe politique et d’un parlement paraissant inutile (…) un résultat qui consacre une fracture difficilement réversible », constate le MDS de Hocine Ali, à propos du taux d’abstention record, enregistré à l’occasion des dernières législatives. Pour lui, la société se montre de plus en plus consciente, mais, déplore-t-il,  » elle est livrée à elle-même, ne trouvant pas de cadre démocratique d’expression et d’action « , dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

Ce fort taux d’abstention est, selon le MDS,  » victime de tentatives de récupérations du pouvoir à travers le procédé, présenté comme la vérité des urnes « , qui en fait révèle l’objectif, à savoir,  » faire assumer au peuple algérien des décisions anti-démocratiques devant assurer le maintien des forces au pouvoir « . Ces dernières, juge le MDS,  » récupèrent déjà à travers le discours populiste de Bouteflika une forme de résignation et de contestation chaotique « . De ce fait, ajoute le parti de Hocine Ali,  » elles se sentent si sûres d’elles qu’elles n’hésitent plus à concéder un scrutin formellement transparent pour précipiter leur démarche de confiscation de la souveraineté populaire « . Ainsi, à travers ce faible taux de participation, le pouvoir a réussi à enlever tout objet à la dénonciation de la fraude. Dans un tel contexte, le pouvoir veut vite passer à la prochaine étape, celle de pronostiquer sur les futures joutes locales, et c’est à ce titre, que  » le pouvoir ne désespère pas de voir un taux plus faible pour lui apporter une majorité dans les APC et les APW « , analyse le MDS, d’où sa participation au dernières législative et ce malgré  » une crise interne qui l’a secoué  » et le manque de préparation, il juge en outre que  » le pouvoir veut instrumentaliser le boycott pour enterrer les libertés politiques « . Le MDS annonce ainsi sa participation aux prochaines élections et poursuivre ainsi son engagement électoral pour accompagner  » le mouvement de renouvellement des formes et des cadres de l’engagement démocratique et social qui s’amplifie « . Il n’a pas été tendre avec les formations et les personnalités démocrates qui ont prôné le boycott, à leur tête, le FFS et qui sont en vérité, selon le parti de Hocine Ali,  » incapable de dire quelle alternative concrète ils offrent aux millions de citoyens mécontents, en dehors de l’immobilisme et du désespoir « . Pour lui, ses figures démocratiques, paraissent attendre la fin physique du régime.  » Le FFS, poursuit-il, veut faire croire qu’il est maintenant du côté du peuple après avoir contesté que ses candidats étaient des indus élus dans un scrutin qui, dans certaines commune en 2002, n’avaient parfois mobilisé qu’une poignée d’électeurs « . Et à Louisa Hanoune  » qui appelait à l’ingérence en 1994, en défendant depuis Sait-Egidio la poursuite du processus électorale  » arrêté en 1992, et qui  » fait déversions avec une hypothétique manipulation étrangère qu’elle semble bien seule à deviner derrière les accusations de fraude prononcées par la commission Bouchaïr « .

Par ailleurs sera présent à l’APN avec un siège, appelle à revoir la Constitution pour, affirme-t-il, consacrer la séparation du politique du religieux, la fin de la légitimité historique et despotique, modifier le code électoral pour mettre en place un système qui garantisse l’alternance, élaborer une nouvelle loi sur les partis et ouvrir les médias pour consacrer une véritable démocratie.

Synthèse Y.M.

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