l Les relations entre syndicalistes des enseignants et les pouvoirs publics n’arrivent, toujours pas à connaître de jours meilleurs. En effet, des syndicalistes-animateurs et portes-parole de la Coordination intersyndicale de l’éducation nationale sont appelés à comparaître demain devant le tribunal pénal d’Alger. Ces syndicalistes sont poursuivis pour leur participation “ aux grèves cycliques déclenchées par les enseignants des trois paliers durant le début de l’année écoulée “ et pour “ appartenance à des syndicats non-reconnus” pour d’autres, a indiqué un communiqué du Conseil des lycées d’Algérie (CLA) parvenu à notre rédaction.
Les animateurs du CLA appellent, les représentants du mouvement syndical, les personnalités indépendantes, les associations de la société civile et les partis politiques à être présents au tribunal Abane-Ramdane. Le mouvement a pour but d’amener les pouvoirs publics à surseoir aux poursuites judiciaires contre les enseignants syndicalistes et pour la défense des libertés syndicales.
Les rédacteurs du communiqué considèrent que cet harcèlement judiciaire “ vide de son sens le droit de grève ” pourtant “ protégé par la Constitution et les textes de lois sociales qui encadrent les conflits du travail ”.
Par ailleurs, le CLA, à travers sa déclaration, estime que les acquis et les avancées syndicales et sociales après l’ouverture démocratique de 1988 “ sont en recul ” et pour cause, “ des magistrats sous divers prétextes brisent les mouvements de grève en décodant dans des procédures de référé la suspension des grèves pourtant conformes à tous les critères de légalité”, enchaînent-ils.
D’autre part, les syndicalistes du CLA notent qu’avec ces décisions scélérates de remise en cause de droits fondamentaux “ que sont poursuivis les syndicalistes ” qui peuvent, “ s’il n’y a pas de mobilisation du mouvement syndical être condamnés ”, ont-ils ajouté.
Le Conseil des lycées d’Algérie estime que le mouvement syndical “ est confronté à une violation systématique des libertés syndicales ”, car, selon lui, “ des mesures visant à criminaliser l’activité syndicale ” sont légion : plaintes, contrôle judiciaire, mesure de police …. enfin le CLA considère que la date choisie pour ces harcèlements n’est pas fortuite, la poursuite des enseignants intervient “ au moment où se déroule le baccalauréat ”. selon le CLA les pouvoirs publics veulent marquer le retour “ en puissance de l’autoritarisme et de la répression ”, ont-ils ainsi noté.
M. M.
