Huitième au classement, le MCO n’avait au préalable rien à gagner dans cette confrontation face à la JSK. Sauf peut-être une petite dernière victoire de la saison chez lui ou encore une revanche stérile après son match de coupe perdu face à ce même adversaire. Dans les deux cas, les Oranais ne devaient pas trouver la bonne dose de stimulation nécessaire pour réussir le grand match qui contrarieraient la détermination des Kabyles à arracher la victoire qu’ils voulaient pour maintenir la pression sur le leader, l’ESS. Mais il y a cette » motivation » que justement le président de l’ESS est allé leur manifester à Oran même à la veille de cette confrontation. Ce qui laissait présager un test assez difficile pour la JSK. Voilà la dure réalité que Yacef et consorts devaient dépasser sur le terrain. L’entame de la partie a été bien à leur portée avec ce pressing constant exercé sur leurs vis-à-vis. Tour à tour, Hemani et Yacef ont manqué de peu la cage de Mezaïr. L’ex-Hussein deyen a d’ailleurs raté maladroitement l’opportunité la plus nette de son équipe pour concrétiser sa suprématie en élevant d’un cheveu plus haut son lob alors qu’il se présentait seul dans la demi-heure de jeu face au gardien oranais. Son ballon a rebondi sur la transversale avant de sortir hors du terrain. A ce même moment de jeu, à Sétif, où le match a débuté avec une dizaine de minutes de retard si ce n’est plus, Maïza n’a pas laissé passer l’occasion qui s’offrait à lui dans les six mètres de l’USMB pour ouvrir la marque pour son équipe et la conforter dans sa position de leader. Les choses en resteront là dans les deux stades jusqu’à la mi-temps. De retour des vestiaires, la JSK n’a pas baissé le rythme mais on a continué à commettre le pêché de confondre entre vitesse et précipitation. Ce qui n’a pas aidé les kabyles à arriver à leurs fins. Pis, la 77 minute leur a été fatale. Chaouchi venait de céder à une jolie tête bien tendue du vétéran Boukessassa qui reprenait victorieusement un corner. A Sétif où l’USMB a été contrainte de jouer à dix dès la première période après l’expulsion de Diss, le score signé par Maïza ne subira pas de changements, et c’est le titre qui est désormais tenu des deux mains par l’ESS. Ce n’est du reste que justice, et les manoeuvres de Serrar n’ont été que de trops. Elles atténuent du prestige et l’ESS mérite le titre pleinement cette saison.
Djaffar C.
