La mise en œuvre des distributions publiques du gaz, a été le thème de la conférence qu’a organisé avant hier Chakib Khelil, ministre de l’Energie et des Mines, au siège de son département. Devant les cadres de son ministère ainsi que des sénateurs conviés à cet événement, le Dr Khelil, a mis en exergue les réalisations de sa tutelle, spécialement la Sonelgaz, et ce, depuis 2000. Surfant sur les chiffres, l’orateur dira d’emblée que le taux de pénétration du gaz par canalisation dans les foyers est en nette amélioration à partir de l’an 2000 en passant de 30% à 38% à la fin de l’exercice écoulé. « Elle (l’amélioration) n’est pas égalée par plusieurs pays » explique-t-il avec fierté. Pour ce qui est de la distribution publique du gaz, le premier responsable de l’énergie, a indiqué que le programme établi par l’Etat, se chiffre à 284 183 millions de dinars, pour la pose de 9700 km de réseau de transport, 23905 km de réseau de distribution, ainsi que 4 stations de propane. « Pour ce qui est du raccordement, il s’agit du 1 206 611 foyers » a-t-il ajouté. En effet, et dans le souci d’un développement équilibré dans toutes les régions du pays, ces programmes couvrent de façon- selon toujours l’orateur conséquente les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud, affin d’éliminer les disparités et combler les écarts relatifs entres plusieurs localités. Pour cela, ajoute le ministre, le réseau gaz va s’étendre jusqu’à la wilaya d’Adrar en drainant toutes les localités de Béchar. S’agissant de l’électrification, le coût global est estimé à 48 267 millions de dinars pour la pose de 17 479 km de réseau MTBT visant à raccorder 322 721 ménages. En tout état de cause, ces réalisations s’inscrivent dans le cadre d’un programme soutenu par l’Etat en matière d’électrification et de distribution du publique du gaz. Ce dernier s’articule, selon l’argumentaire du Khelil, sur diverses composantes.
Il s’agit, notamment du Programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC), qui est en cours de réalisation à partir de 2005 (programme présidentiel), du programme spécial des wilayas des Hauts-Plateaux, qui est à démarrer cette année. Toutefois, le conférencier, n’a pas résisté à la tentation pour faire un tour d’horizon sur les principaux objectifs à atteindre d’ici à 2009. On dénote en effet, le taux de pénétration du gaz à l’échelle nationale qui sera de l’ordre de 57%, en plus de celui de l’électrification qui est déjà atteint, à sa voir 97%. Ces deux objectifs, qui constituent d’ailleurs le cheval de bataille de son département, constitueraient les limites réalistes qui seraient difficiles à dépasser. Et pour cause, le ministre de l’Energie dira ceci : « Il est difficile de dépasser ces seuils compte tenu du caractère épars et du reste des localités situées dans des zones inaccessibles ». Sur un autre registre, les modalités ainsi que les mécanismes de réalisation de ces programmes, se fait par un instrument, ou en d’autres termes, « une convention », élaborée par le comité interministériels chargé du suivi de l’électrification et de la distribution du Gaz. Celui-ci qui est composé par le ministère de l’Energie et celui des Finances, a désigné la société Sonelgaz pour agir en tant que maître d’œuvre et d’ouvrage. Concernant enfin, le financement de touts ces programmes, l’Etat participe à hauteur de 75% et 25% à charge de Sonelgaz avec une participation de chaque foyer de l’ordre de 10 000 DA.
Salah Benreguia