Les sciences islamiques et le rachat out !

Partager

Les épreuves ont débuté ce samedi et se poursuivront jusqu’à mercredi prochain à travers l’ensemble du territoire national. Le coup d’envoi a été donné par M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale (MEN), à partir d’un établissement de la wilaya d’Alger. Le bac 2007/2008 connaîtra de grandes nouveautés. « Il va y avoir un seul bac avec deux sujets différents l’année prochaine » a annoncé, au premier jour du baccalauréat, le ministre, en marge de sa visite aux centres d’examens.

L’objectif, selon lui, est de permettre aux recalés de la terminale de cette session de juin, non touchés par la réforme, faut-il le préciser, et qui ont dû continuer leur cursus scolaire selon les programmes de l’ancien système, d’avoir « une seconde chance » du moment que l’année prochaine le nouveau programme sera en cours. Pour ce qui est des élèves, qui passeront l’année prochaine leur premier bac, ils le feront, évidemment en suivant dans la normalité les nouveaux programmes, qui selon le ministre n’auront aucun problème d’embrouillement et de complication. Ambitionnant d’atteindre dans quelques années un taux de réussite à 70%, Benbouzid a expliqué que le second changement concernera les filières et a annoncé qu’il n’y aurait l’année prochaine que « six filières tout au plus » tout en précisant que l’année 2007/2008 sera marquée par la suppression de la filière « sciences islamiques » et l’annulation du rachat « même ceux qui ont une moyenne de 9,99 ne l’auront pas ».

Evoquant la préparation des sujets d’examen, le ministre a fait savoir que cette opération a nécessité « un labeur sans relâche de plus de 7 mois ». Et de préciser que « le transfert des copies a fait l’objet d’une surveillance accrue avec des escortes renforcées des agents du département de l’éducation nationale assistés par des brigades de police et de gendarmerie afin d’éviter toute tentative ou velléité de fuite ». Selon les statistiques fournies par le ministère, indiquent qu’ils seront près de 700000 candidats à passer cet examen, en augmentation de 25,06% par rapport à la session 2006.

Quelque 110000 surveillants ont été mobilisés pour l’encadrement de cette opération à travers 2070 centres d’examens à l’échelle nationale. Par ailleurs, 25000 professeurs ont été désignés pour la correction de cet examen dont les résultats seront proclamés le 5 juillet prochain.

Par ailleurs, concernant la communauté algérienne en France, 65 candidats au baccalauréat 2007 de l’Ecole algérienne internationale de Paris, “ Malek-Bennabi « , ont commencé leurs examens dans une ambiance sereine et pleine d’espoir.

Du côté des candidats, c’est le grand jour. Il vient sanctionner ainsi une longue période de labeur et de révision. Le sentiment d’appréhension est mêlé à cette volonté de faire  » tout son possible  » pour obtenir le diplôme, le sésame qui leur ouvrira les portes de l’université. Une sérénité et un optimisme sont affichés sur les visages de certain au moment où d’autres sont en proie à la panique et l’angoisse.

Les responsables de cet établissement scolaire algérien ont, à cet effet, mis en place les conditions nécessaires, permettant un bon déroulement de cet examen décisif.

A ce titre, huit salles d’examen ont accueilli, dès la matinée de ce premier jour des épreuves du baccalauréat, les 65 candidats, dont quatre Maghrébins ayant poursuivi leur cursus au sein de l’Ecole algérienne internationale située dans le 16ème arrondissement de la capitale française.

Le personnel de l’établissement est mobilisé pour encadrer le déroulement de l’examen qui a débuté par l’épreuve de la langue arabe. Parmi les 65 postulants, 45 sont de la filière scientifique, 13 élèves sont inscrits dans la filière des sciences humaines et 7 autres candidats relèvent de celle des lettres et des langues étrangères.

 » Tout est mis en place pour que l’examen se déroule dans la sérénité. Cela relève de la crédibilité de notre système éducatif « , a indiqué, toutefois, Mme. Remki Latefa, directrice centrale au ministère de l’Education nationale, chargée du suivi du déroulement de cet examen à l’Ecole  » Malek-Bennabi « . Ainsi, les mêmes mesures et les mêmes programmes qui sont appliqués dans l’ensemble des centres d’examen en Algérie, le sont dans cet établissement.

Et, afin de rappeler ces mêmes directives, une réunion a été tenue avant le début des épreuves par la directrice de cette Ecole, en tant que chef de ce centre, avec le personnel chargé d’encadrer le déroulement de l’examen.

Les responsables de l’Ecole algérienne de Paris, classée chaque année parmi les meilleurs établissements à l’échelle nationale en termes de bons résultats, espèrent confirmer cette performance, voire, faire mieux cette année.

Nabila Belbachir

Partager