La Dépêche de Kabylie :
M. Hammar, après le théâtre, on vous retrouve au cinéma… Comment s’est faite la transition ?
M. Hammar : En effet, j’ai longuement activé dans le cadre du théâtre, durant 15 ans exactement, l’occasion s’est présentée. Pour moi, c’était lors d’un stage à Annaba, organisé par le HCA. L’association Amusnam m’a choisi pour la représenter, et c’était le déclic…
Donc je peux dire que la transition s’est faite à travers ce stage, le cinéma, c’est vrai, est un domaine très vaste, il nous faut de la documentation afin de parfaire notre apprentissage.
Avez-vous trouver des difficultés d’adaptation ?
Sur le plan financier oui ! Car le cinéma consomme du budget, du point de vue technique, le fait d’être au théâtre m’a beaucoup servi car il est plus facile de jouer face à une caméra que de le faire face à un public.
Parlez-nous de vos premiers pas dans le cinéma
Je me souviens avoir interprété une pièce théâtrale à Ighil Imoula. J’ai tapé dans l’œil du réalisateur, le directeur m’a confié le rôle principal dans son film Le vendeur de neige.
… Et vous avez réalisé par la suite DDI? d yir arfiq
Effectivement, c’est ma première expérience dans la réalisation. Ce film d’une durée de 52 mn raconte l’histoire de Kaci et Meziane, partis à la recherche d’un emploi, en cours de route, ils doivent arpenter une montagne d’un accès difficile.
La projection du film un peu partout en Kabylie m’a donné entière satisfaction à partir du moment que le public s’est montré intéressé, il se vend bien (300 CD vendus) et c’est tant mieux. Je noterai que c’est Igaawawen édition qui a pris en charge ce volet.
Que pensez-vous du cinéma d’expression amazighe ?
Je pense sincèrement qu’il est en train de progresser quotidiennement et qualitativement. La preuve est la dernière édition du festival du film amazigh organisé par le HCA à Tlemcen…
Il paraît que vous êtes sur un travail qui retrace la vie du “Rebelle” Matoub Lounès…
Oui, Le Rebelle, est un travail qui sortira normalement le 25 juin prochain, c’est un hommage à Lounès dans toutes ses dimensions culturelles entre autres. En plus de ce film, nous sommes sur un autre projet une balle dans l’âme, le casting pour ce film aura lieu prochainement.
Un dernier mot pour conclure
Je remercie les membres comédiens de l’association Amzgun N’djerdjer et Amusnaw et tous ceux qui nous aident de près ou de loin. Je lance un appel aux sponsors pour qu’ils viennent nos accompagner dans la refondation de l’espace culturel.
Entretien réalisé par A. Z.
