Devant l’anarchie qui caractérise la station des taxis du centre-ville de Aïn El Hammam, les chauffeurs, après maintes réclamations, ont décidé de se prendre en charge. Ainsi, l’aire de stationnement réservée à la corporation vient d’être délimitée par des traces de peinture blanche, permettant à une vingtaine de véhicules de prendre place sans perturber la circulation.
Cette initiative permettra, sans doute, aux “Taxieurs” d’exercer leur métier dans la sérénité et la discipline, en ce sens qu’elle vient de mettre un frein aux abus constatés. L’anarchie, qui a toujours caractérisé cet endroit, a souvent dégénéré en rixes, mettant en cause chauffeurs, commerçants et autres citoyens. En effet, l’espace qui leur est réservé est souvent squatté par des clandestins ou autres véhicules particuliers, ne trouvant pas où se garer. Ce qui est souvent à la base d’interminables altercations où les antagonistes en arrivent aux mains. Les mardis et samedis, jours de marché, ce sont les commerçants ambulants qui occupent la rue étouffant de ce fait, la station, au mépris de la loi, en installant anarchiquement leurs étalages.
De retour, après “une course”, les chauffeurs de taxi ne trouvent de place qu’au milieu de la chaussée qu’ils encombrent, malgré eux, en attendant d’éventuels clients. En attendant que les bonnes habitudes s’installent, les chauffeurs de taxi, moyennant vingt dinars chacun, ont chargé un jeune, sans travail, de veiller à l’ordre au sein de leur station qu’ils entendent défendre eux-mêmes.
A y voir de plus près, le pari semble gagné, puisque les intrus, priés de s’éloigner, le font de bonne grâce. En effet, depuis quelques jours, même samedi dernier, jour de marché, nous avons noté la fluidité de la circulation au niveau de la place d’Aïn El Hammam qui était, il y a peu, difficile d’accès, de par les encombrements qui s’y produisent. Un pot de peinture et quelques dinars déboursés ont résolu un problème qui durait depuis une décennie.
Il suffisait d’y penser.
Nacer B.