Bombardement des maquis

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En l’espace d’un mois, deux vastes opérations de ratissage ont été programmées dans les massifs boisés de la commune d’Aït Yahia Moussa à quelque vingt-huit kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya. Pour la première opération, si besoin est de le rappeler, elle s’est soldée par l’élimination de huit éléments du groupe de Droukdel, la destruction d’un grand nombre de casemates, la récupération d’armes et de moyens utilisés en logistique (literie, couvertures, denrées alimentaires) au lieu dit Assif N’Sesnou enclavé entre Aït Rahmoune et Afir.

Hier, à l’aube, une autre opération de grande envergure mobilisant plus de deux mille soldats bien armés a été déclenchée sur le même versant ouest du chef-lieu, à Tachtiouine et Ivouhrène. Dès huit heures du matin, quatre hélicoptères de combat ont commencé à bombarder les lieux qui étaient déjà sous haute surveillance, notamment Taâwint Ougalou “source des roseaux” enclavée entre Tachtiouine et Ivouhrène et à quelques jets de pierres de Sidi Ali Bounab. Les bombardements ont été entendus à plusieurs kilomètres à la ronde. Les militaires ont ensuite procédé aux opérations de recherche en mobilisant toutes leurs forces. Selon des témoignages recueillis auprès des villageois, un groupe important aurait été vu dans les parages. Une source digne de foi nous a confié, par ailleurs, que les forces de l’ANP auraient agi sur des renseignements fournis par des citoyens.

Au premier jour de l’opération, nous n’avons encore aucun bilan de l’opération. En tout cas, il n’y a pas de fumée sans feu. Ce versant de la commune a longtemps servi aux membres de l’ex-GSPC.

En août dernier, un entrepreneur a été enlevé au chef-lieu où il avait en charge la réalisation d’un lycée. Il n’a été relâché qu’après quarante-cinq jours de captivité et avoir versé une rançon. Un autre entrepreneur avait été kidnappé sur chantier de construction d’une école primaire à Tifaou, non loin du lieu de l’opération actuelle.

Il y a lieu de souligner que les villages situés sur ce versant ont été toujours inquiétés par les groupes armés qui avaient au cours du mois de Ramadhan de l’an dernier projeté une cassette vidéo faisant l’apologie du terrorisme intégriste pour des jeunes trouvés dans un café maure. Et dire que la situation sécuritaire dans ces villages et ces hameaux situés sur le même espace que le massif forestier de Sidi Ali Bounab ne s’est guère améliorée.

En conclusion, il est beaucoup attendu de cette opération initiée dans cette contrée encore infestée à ce jour de terroristes qui continuent à imposer leur diktat à des citoyens laminés par les misères de la vie. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

A. Mohamed

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