l Les résidentes de la cité universitaire de Ben Aknoun ont été forcées à quitter l’enceinte de la cité U par les services de sécurité qui obéissaient aux ordres du responsable de ladite cité. » Ils nous ont sorties de force et il y a celles qui ont passé la nuit dehors, puisque nous étions interdites d’accès à la cité de jeunes filles de l’ITFC », a déclaré une résidente et de surcroît, fonctionnaire de l’ONOU ( Office national des œuvres universitaires). D’autre part, notre interlocutrice a ajouté, avec regret que » même nos bagages ont été jetés dehors « . Les étudiantes lancent un appel urgent aux autorités pour leur venir en aide dans cette situation qu’elle qualifient » de méprisante et d’illégale à plus d’un titre « .
La fermeture des cités universitaires était prévue vers la fin de ce mois en prévision des Jeux panafricains qu’organise l’Algérie cette année. Les résidences sont réquisitionnées pour accueillir les participants. A cet effet, des travaux de rénovation ont été engagés. Ils ont engendré de grâves nuisances dans les cités, poussant les étudiants à quitter les résidence à la recherche d’un lieu plus propice pour les études. Ajoutons à cela l’irresponsable comportement des travailleurs qui se sont adonnés à plusieurs reprises à des actes de vols et de pillage dans les chambres des étudiants.
Les résidents des cités U s’insurgent contre la fermeture des résidences au moment où les campus n’ont pas encore fermés et les notes des examens ne sont pas encore connues des étudiants.
La tension entre résidents et directeurs de cités est à son paroxysme. La situation risque à tout moment de déraper. Reste à savoir si les cités U ont été conçus pour accueillir des sportifs au moment où les véritables locataires sont jetés dans la rue. Viendra t-il le jour ou l’université et l’étudiant, considéré en tant que pilier du progrès, auront la place méritée dans notre pays ?
Syphax Aït Ifilkou