L’industrie de recyclage connaît actuellement une technologie de pointe non seulement en Occident mais même dans certains pays du tiers-monde.
En prenant compte de tout l’intérêt économique et environnemental que celle-ci suscite chez nous, cet ambitieux programme n’est qu’un vain mot, en témoigne la gestion de la décharge communale de Souk El Tenine.
Ainsi, les innombrables usagers du chemin de wilaya n° 147, situé entre la commune précitée et celle de Mechtras, ont dû certainement avoir la nausée en empruntant cet itinéraire, avec toutes les fumées fétides et nauséabondes dégagées par l’incinération des déchets de cette immense décharge communale située au lieu-dit Ighil Oumenchar. Décrété pourtant indésirable par le comité du village de Toghilt-Mahmoud, qui a revendiqué son transfert vers un lieu plus approprié et qui aura été à l’origine de plusieurs incendies ayant ravagé des dizaines d’hectares d’oliveraies, ce dépotoir est toujours là à empoisonner cette belle contrée.
Pis, les tas d’immondices qui y sont déposés débordent quelquefois juste sur le chemin engendrant du coup un spectacle désolant et des désagréments pour la circulation, d’autant plus que la décharge est située le long d’un dangereux virage.
Il convient de rappeler que celle-ci est destinée uniquement à contenir les ordures ménagères des villages relevant de la commune de Souk El Tenine mais devant l’absence de contrôle, ce sont l’ensemble des déchets des communes de Maâtkas, Mechtras, Ath Abdelmoumène qui y sont déversés. Il est utile aussi de souligner qu’une réunion de travail inhérente à ce problème avait réuni les élus locaux et les responsables de l’environnement au lendemain de la visite sur les lieux de l’ex-wali de Tizi Ouzou, Hocine Ouaddah, durant l’année 2005, et ce en vue de dégager une meilleure prospective au problème en question mais, jusque-là, la situation n’a pas changé d’un iota. En somme, tout le monde est unanime pour s’interroger sur la réticence des pouvoirs publics à rendre plus “humaine” cette décharge, de prime abord par sa réhabilitation et ensuite, par la gestion nationale écologique de celle-ci.
Idir Lounès
