En queue de poisson

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Dominant la beauté de la baie d’Alger, un regard dans le quartier du port aux senteurs iodées au milieu des barques à la peinture écaillée, des visiteurs occasionnels, un groupe de pêcheurs qui écoulent leur pêche parfois à même le quai, s’entremêlent fréquemment, déclenchant des torrents d’injures ou des cris de douleurs. La circulation des voitures et des charrettes autour du port devient quasiment impossible, quant aux cris des mouettes, il vous agace les oreilles.

Chaque année, à l’approche de l’automne, des milliers de poissons viennent se réchauffer dans les eaux de la Méditerrannée après s’être gavé de crustacés et de plancton dans l’océan pacifique. Bercé par nos rêves comme jadis, en compagnie des gens de mer, où nous célébrions une grillade de poissons à la belle étoile autour d’un barbecue, nostalgique de cette ambiance ; étant un ancien marin et un vieux loup de mer. Des océans pensant à nos pêcheurs dépassées ne se prêtent à aucune forme de formation ni de perfectionnement dans le domaine de la pêche lesquels malheureusement, n’ont pas d’avenir dans le Maghreb uni. Ce qui est regrettable. N’aurait-il pas été préférable de renforcer et de moderniser nos potentialités publiques et privées comme elle l’avait fait pour la flotte de transport des hydrocarbures pour mieux nourrir les consommateurs algériens à moindres des prix !

Depuis l’indépendance à ce jour, l’Algérie a tourné le dos à la mer, ce qui générera une “anarchie” totale dans l’exploitation de la profession. L’Etat devra réguler les modalités des concessions dans le domaine de la pêche en imposant notamment aux exploitants “le respect du principe de la pêche rationnelle et écologique”.

En clair, augmenter l’effort de pêche dans les régions “riches” et l’interdire complètement dans les zones pauvres en ressources halieutiques, utiliser des moyens modernes qui permettront une meilleure exploitation de la pêche, ainsi que l’établissement d’une “cartographie des fonds marins”. L’on reconnaît au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le mérite d’avoir créé le département ministériel stratégique de la pêche. Les pouvoirs publics doivent saisir toute l’importance du secteur des ressources halieutiques.

Tenez-vous bien ! 800 millions de personnes à travers le monde souffrent d’insécurité alimentaire tandis que 200 millions autres souffrent de malnutrition. Ce chiffre est susceptible d’augmenter chaque année de 90 millions d’où la nécessité d’une réflexion permettent d’envisager tote solution possible à ce problème. La malnutrition va s’aggraver dans les pays africains y compris en Algérie à hauteur de 505% à l’horizon 2020. Il y a une opération qui plaît énormément aux investisseurs nationaux qu’étrangers. C’est la “marée culture ou l’élevage de poissons en pleine mer. Pourquoi alors avoir ces 1 200 km de côtes.

Aussi, il y a lieu de penser à créer des marées (pêcherie), ce n’est pas une honte d’importer du poisson frais de l’étranger. S’ouvrir au monde du grand “business” c’est plus intelligent.

Toutes ces actions qui peuvent déduire le déficit en iode et Oméga 3. Il vaut mieux miser au profit des professionnels par l’acquisition et la maîtrise du know-how spécifique au secteur de la pêche. Chercheurs universitaires, pêcheurs devront consolider ce savoir-faire afin de permettre à la pêche de se hisser et se développer sur des bases solides.

La pêche peut générer des ressources financières supplémentaire, ce dont le pays a grande besoin. A l’heure où nous croyons entamer un autre cycle plus prometteur, il pénalise tout un peuple d’une richesse halieutique nationale. C’est regrettable ! Pourtant, seule une étude approfondie peut venir à bout du phénomène.

Mieux vaut tard que jamais.

La balle est dans le camp de la tutelle

Alloun Lotfi

Bienfaits du poisson

* Peut réduire les risques de problèmes cardiovasculaires

* Peut réduire les risques de formation de caillot dans le sang

* La tension artérielle et certains gras dans le sang

* Le poisson contient des acides gras Oméga 3

* Le poisson gras sera toujours plus maigre que n’importe quelle viande

A. L.

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