S’agissant du double conflit relatif au marché gazier, qui oppose l’Algérie et l’Espagne, l’invité d’Antenne II n’a pas mâché ses mots, en imputant aux espagnols, la responsabilité du « blocage » des renégociations sur les prix du gaz. Il a expliqué, à ce propos que notre pays a émis le vœu de régler définitivement le problème, en faisant des propositions qu’elle a d’ailleurs communiquées aux Espagnols, mais pour lesquelles elle n’a toujours pas reçu de réponse. » Puisqu’on n’a pas de réponse, on a décidé de faire appel à l’arbitrage international « , tranche-t-il. Pour ce qui est du projet Medgaz, l’orateur, a d’emblée déclaré qu’en raison du retrait des sociétés Total et BP dudit projet, Sonatrach a vu ses parts d’actionnariat passer à 36%, au lieu de 26%, soit 3 milliards de m3. » Sonatrach, a envoyé le 6 juin dernier un recours à la Commission nationale de régulation de l’énergie en Espagne (CNE) pour que celle-ci avalise les 10% des actions héritées par l’entreprise après le retrait de BP et Total du projet. » Mais la CNE a donné son accord pour les 36% des actions de l’entreprise Medgaz (gazoduc entre l’Algérie et l’Espagne), avec….deux conditions. » Celles-ci n’ont rien à voir avec l’actionnariat « , estime Khelil, ajoutant qu’elles sont contradictoires. » L’une de ces conditions stipule que Sonatrach ne pourra transporter que moins de 80% du gaz « , rappelle-t-il. » Or, nous avons déjà une restriction de ne commercialiser qu’un milliard de m3 sur les trois qui reviennent à Sonatrach. Ainsi, nous avons déjà enfreint cette règle des 80% ! « , tonne-t-il. Toutefois, il a fait savoir qu’ » à chaque fois qu’il y a une demande de fonds, nous contribuerons à hauteur de 26%, ce qui représente des risques pouvant retarder l’achèvement du projet « , a indiqué M. Khelil. » On attend un mois (délai légal de recours) « . Toutefois, si le conflit persiste, a-t-il noté, Sonatrach opterait pour la vente de son gaz liquéfié sur d’autres marchés dans le monde”. « Cette démarche rendrait le gazoduc Medgaz (entre l’Algérie et l’Espagne économiquement peu rentable », a encore indiqué.
Salah B.
