Les citoyens n’arrêtent pas de se plaindre et d’attirer notre attention sur le manque de tact de certaines administrations qui font fi des horaires d’ouverture et de fermeture, pourtant officiels. Ce que tous assimilent à du mépris.
Si l’on doit classer les services par ordre de respect des horaires de travail, la dernière place reviendrait à Aïn El Hammam. Il n’est pas rare que les guichets ou les bureaux soient désertés sans que personne ne trouve à redire. En certains endroits, le travail effectif ne commence pas avant huit heures trente et parfois au delà.
Même si certaines personnes élèvent le ton, de temps à autre, ils ne le font que pour se défouler, sachant que les mauvaises habitudes, ancrées dans les mœurs ne disparaîtront pas de si tôt. Les administrations qui reçoivent les citoyens à huit heures sont rares. C’est à huit heures trente que la plupart des fonctionnaires se mettent en place, au grand désarroi des administrés qui ne décolèrent pas, en attendant qu’on daigne s’occuper d’eux.
Quant à la fermeture, vu que personne n’ose réclamer, elle se fait dès quatre heures. Nous avons eu à le vérifier jeudi dernier à l’APC, où à partir de seize heures, les locaux commencent à se vider.
Un quart d’heure, plus tard, le veilleur de nuit prend son poste et ferme le portail d’entrée. Les employés à qui nous avons demandé les raisons de cette anarchie nous ont répondu que “il n’y a plus personne qui se présente aux guichets.”
A la mairie, plus qu’ailleurs, on doit savoir qu’à seize heures trente, les employés doivent être encore.
Si les chefs pensent n’avoir de compte à rendre à personne, les commis de l’Etat, sont tenus de se conformer aux horaires officiels et donner le bon exemple. Mohand, un enseignant, s’est présenté en même temps que nous devant la porte close de la mairie.
Retenu par des obligations, il n’a pu arriver avant. C’était déjà trop tard. Pourtant, les horaires officiels ne font pas mention de cette “nouvelle règle” qui permet à un fonctionnaire d’aller faire ses courses, parce qu’il n’y a pas d’usagers dans son bureau.
Ces ouvertures tardives, ou ces fermetures avant l’heure, seraient peut-être à l’origine de certains dysfonctionnement. Il est temps que certains sachent qu’on ne gère pas les services de l’Etat comme une épicerie.
Nacer B.
