5 à 10% de hausse à partir de juillet

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« Le dossier est actuellement au niveau de l’autorité de régulation pour examen. Mais il faut savoir que cette dernière n’a pas le choix et doit avaliser la proposition de la hausse des tarifs », a tenu à indiquer le premier responsable de Sonelgaz.  » Nous ne sommes pas totalement dans la vérité des prix », dira-t-il au cours de la conférence de presse. Il estime le décalage des tarifs actuels de la distribution à ceux réels de 30 à 35%. Selon lui, les nouvelles tarifications permettront à Sonelgaz d’être « dans la vérité des prix » avec « uniquement les industriels », précise-t-il. Cela veut-t-il dire que les ménages auront encore à débourser plus pour leur consommation électrique dans les très prochaines années ? A en croire le P-DG de Sonelgaz, cela ne peut en être autrement. « Le bon service se paie », souligne-t-il. Selon lui, les charges que la société supporte sont énormes. « Nous arrivons à faire face en dépit des insuffisances », commentera-t-il. Le vrai problème, aux yeux du P-DG de Sonelgaz, réside dans la distribution, talon d’Achille de la société, qui canalise le gros des griefs de la clientèle. A ce propos, M. Bouterfa annoncera que Sonelgaz a consenti de gros investissements concernant plusieurs volets, en l’occurrence celui de la distribution. Un plan de mise à niveau a été mis en oeuvre, qui se traduit par la mise en place de 48 directions régionales et le recrutement de quelque 9 000 agents sur cinq années. Il faut savoir aussi que globalement, Sonelgaz investit en moyenne 1 milliard USD par année. Pour revenir à l’objet de la conférence de presse, le lancement du troisième emprunt obligataire sera effectif à partir d’aujourd’hui (22 mai) au 23 juin prochain. Contrairement aux précédentes opérations, destinées aux institutions, ce troisième emprunt concernera, cette fois, le grand public. Le montant de l’émission est de 10 milliards DA, et pourra être porté à 15 milliards DA. Il faut savoir que la valeur nominale de l’obligation est fixée à 10 000 DA, pour un montant minimal de 20 000 DA, soit 02 obligations. Les taux d’intérêt iront crescendo au cours des six prochaines années : 3,5 % la première année, 3,75 % la seconde année, 4% la troisième, 4,25% la quatrième, 5% la cinquième et 7% la sixième. Le premier paiement se fera un an plus tard, soit le 22 mai 2006, et tous les ans jusqu’à l’échéance le 22 mai 2011. Il faut souligner que ces taux d’intérêt ne sont pas imposables. Ce qu’il y a de nouveau dans cette troisième opération, c’est la dématérialisation des titres et l’implication du dépositaire central des titres, Algérie Clearing et la COSOB (Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse). Chose qui va sécuriser et faciliter les opérations. Le chef de file de ce dernier emprunt est la BNA. Les autres banques qui s’y sont impliquées et au niveau desquelles sont disponibles les obligations, sont : la BADR, la BDL, la BEA, la BNP Paribas, la CNEP banque, le CPA, la CNMA et Société Générale d’Algérie. Pour rappel, les deux précédents emprunts ont permis à Sonelgaz de charrier 30 milliards DA, soit 20 milliards DA pour le premier et 10 milliards pour le second. Selon les indications du patron de la Sonelgaz, 19,5 milliards DA de ce montant ont été investis à fin avril 2005. Un montant qui sera porté à 27 milliards DA d’ici à fin juin prochain. D’autre part, la Sonelgaz a réalisé en 2004 un chiffre d’affaires de plus de 88 milliards DA pour un résultat financier net de plus de 13,5 milliards DA. Le chiffre d’affaires de l’électricité est de plus de 73 milliards DA et celui du gaz plus de 11,5 milliards DA. D’après les chiffres fournis par le patron de la Sonelgaz, les dettes de la société s’élèvent à 100 milliards DA. Le remboursement se fait à environ 7à 8% par an. « Nous sommes sur des ratios de dettes supportables », notera M. Bouterfa.

Elias Ben

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