Le malaise qui couve au sein du FFS continue d’alimenter la fronde, née durant l’été 2006, et nourrit la contestation de plusieurs dizaines de militants.
Ces derniers qui continuent de contester et l’actuelle direction et leur exclusion du parti, comptent persister dans leur pressing. C’est ainsi qu’ils ont décidé de marquer leur présence, demain à Zéralda, par la tenue d’un sit-in devant le lieu où devait se tenir l’audit du parti.
Cette action qui se veut selon certains membres du groupe protestataire, une marque de désapprobation à la manière et contours par lesquels fut programmée cet audit.
Un point de presse sera d’ailleurs organisé, aujourd’hui, au siège de la maison de la presse Tahar-Djaout d’Alger par ce groupe de protestataires. Il sera animé par entre autres, deux ex-cadres du parti, deux étudiants et deux anciens militants, appelés les anciens de 1963. La rencontre avec la presse sera l’occasion, explique-t-on d’étaler “les vraies visées politiques” de l’audit et “tenter de classifier davantage la situation actuelle que traverse le FFS”. Une situation qui a poussé rappelons-le, l’ex-premier secrétaire national, Mustapha Bouhadef à la démission mercredi dernier. Pour ce qui est de l’action de demain, les organisateurs n’ont prévu qu’un nombre très réduit de militants qui prendront part au sit-in pour “éviter un éventuel affrontement”. Alors que l’origine de la fraude interne au sein du plus vieux parti de l’opposition reste insoluble puisque les membres contestés de la direction du parti restent inchangés et “campent sur leur stratégie, de mépris, d’exclusion et de déni”, procédure de désignation des membres composant la commission de préparation de l’audit est venue pour envenimer la situation.
En effet, selon les contestataires, la composante de la commission est composé à 100% de lieutenants du premier secrétaire national, Karim Tabou. Ce dernier, après “des pressions exercées” aurait demandé aux fédérations de refaire les conseils de désignation.
Hier, la fédération de Tizi Ouzou en obtempérant à la note de Tabou avait procédé à la réinstallation de la commission qui sera composée de 10 militants.
Sauf que les contestataires ne nourrissent aucune illusion quant à “l’issue juste et partiale du vote interne”.
M.A.T.