l L’ensemble des importants marchés hebdomadaires de la région, à l’image de ceux de Tazmalt (mercredi et jeudi) M’chedallah (lundi et mardi) et enfin Bouira (vendredi et samedi) et qui sont passés d’une journée à deux jours par semaine, depuis déjà quelques années, se tiennent dans une anarchie totale, doublée d’une effrayante absence d’hygiène. Dès l’arrivée des premières chaleurs, ces espaces à ciel ouvert commercialisant de divers articles, denrées et produits nécessaires à la vie quotidienne se transforment en foyers d’épidémies et de lieux d’apprentissage des pickpockets amateurs. L’explosion démographique et l’exiguïté de ces marchés lesquels n’ont pas suivis l’essor de la population, par l’extension de l’espace, qui est dégagé et sommairement aménagé dans chacune des villes précitées, ont fait d’abord que pour faire ses emplettes, il faut jouer des coudes et des épaules et surtout s’armer d’une bonne dose de patience et de vigilance et surtout, bien regarder où mettre les pieds à chaque pas devant les énormes amoncellements de marchandises entreposées, soit sur des étals de fortune ou à même le sol. Une vue d’ensemble d’un bric-à-brac qui donne le vertige et d’où s’élève un nuage de poussière provoqué par les milliers de pieds qui foulent le sol en terre battue. Des odeurs nauséabondes provenant des fruits et légumes décomposés, des volailles, amas de tripes et abats exposés aux rayons de soleil, ce qui attire une innombrable nuée de mouches et insectes.
Omar S.
