La 4e réunion ministérielle s’ouvre aujourd’hui à Vienne

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C’est aujourd’hui à Vienne (Autriche) que se déroule la 4e réunion ministérielle sur le dialogue énergétique entre l’Union européenne (UE) et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Chakib Khelil, présidera la délégation algérienne, qui est composée de cadres Sonatrach, mais aussi, en sa qualité de vice-président de l’Opep.

Les travaux de cette rencontre, porteront sur l’évolution récente des politiques énergétiques et les développements du marché pétrolier, ainsi que sur les perspectives d’activités conjointes entre l’UE et l’Opep. La représentation algérienne, aura, vraisemblablement, des pourparlers avec les Européens au sujet de leurs inquiétudes relatives à l’éventuelle création d’un cartel de gaz. L’idée, a fait, d’une part, réagir les consommateurs du continent le plus développé dans le monde, et d’autre part, les choux gras de la presse internationale.

En effet, et après la signature de l’accord de partenariat, le mois d’août 2006, entre les deux grands fournisseurs de gaz de l’Union européenne, à savoir la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, et le géant russe Gazprom, les relations entre les l’UE et notre pays se sont crispées. Ce contrat équivaut, selon le vieux continent à une Opep du gaz, capable d’imposer ses prix et ses quantités au marché. Chakib Khelil, ministre algérien de l’Energie et des Mines, a tenté, contre vents et marées, d’atténuer les craintes de la communauté européenne, en excluant, tout de go, cette option.

Depuis, les relations n’ont jamais été au beau fixe. Mais l’Europe a fait, encore une fois, parler d’elle, par le biais de l’Espagne. Le pays ibérique, via la CNE, a, contre toute attente, crée la surprise, en imposant aux, Algériens, le quota de 36% de parts d’actionnariat du projet Medgaz, et ce, après le retrait des sociétés Total et BP dudit projet…mais avec des conditions. Elles stipulent que Sonatrach ne pourra transporter que moins de 80% du gaz.  » Nous avons déjà une restriction de ne commercialiser qu’un milliard de m3 sur les trois qui reviennent à Sonatrach. Ainsi, nous avons déjà enfreint cette règle des 80% ! « , a-t-il déclaré dernièrement sur les ondes de la chaîne II.

Pour Khelil, ces impositions, vont rendre le gazoduc Medgaz économiquement …peu rentable. En effet, si le conflit persiste, Sonatrach opterait pour la vente de son gaz liquéfié sur d’autres marchés dans le monde. Aussi, le blocage des négociations entre ces deux pays, concernant le prix du gaz commercialisé a constitué la pomme de discorde entre deux nations. La partie algérienne, via Khelil, menace d’aller à un arbitrage international si le problème demeure toujours. Ces deux conflits seront au menu d’une discussion informelle entre les deux délégations.

A coup sûr, Khelil et ses compères, en sus, du l’ordre du jour de la rencontre, auront à défendre les intérêts de toute l’Algérie, face à l’Espagne, qui, tapi dans l’étouffante ombre tutélaire d’un pays développé, ne compte pas, au mois jusqu’à présent, lâcher du leste.

S. B.

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