L’hôtel Hilton a abrité hier la 6e édition du Symposium international sur l’investissement direct étranger (IDE), et stratégies de développement. Co-organisé, par le MDI-Alger Business School, en partenariat avec le Forum des chefs d’entreprises (FCE). Cette rencontre, de deux jours, durant laquelle, a vu la participation d’éminents professeurs en la matière, a été consacrée, durant la journée d’hier, au débat sur l’utilité des IDE, mais surtout, de discuter des meilleures conditions d’attractivité des Investissements productifs. La matinée a été marquée, sans aucun doute, par l’intervention du ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar et le président du forum des chefs d’entreprise, Redha Hamiani. Ce dernier, a eu, à souligner, que ces dernières années ont été soldées par 6 975 projets d’investissement déclarés, avec un montant global de 9,8 milliards de DA, dont 100 étrangers. Tout en estimant que la part des IDE en Algérie est encore faible, en faisant la comparaison des pays voisins, le président du FCE, indiquera que le moment est venu pour augmenter les investissements productifs. Il convient de signaler, que Hamiani, s’est dit réjoui du processus de privatisation, cheval de bataille du ministre de la politique Temmar. Celui-ci, en plaidant d’emblée que la politique de la stratégie industrielle est l’affaire de toute la nation, a affirmé que celle-ci sera présentée incessamment au conseil du gouvernement.
A ce propos, il a indiqué que l’Etat n’a jamais favorisé les investisseurs étrangers au détriment des nationaux. « Pour que l’Algérie se dote d’une politique fiable à l’investissement, on doit converger tout nos efforts, nous en tant que Etat, mais surtout les opérateurs privés » a-t-il souhaité. Trois plénières ayant trait aux IDE et développement dans le monde, (l’expérience chinoise), entre IDE et nécessité de développement de la PME locale, et enfin au bilan des IDE en Algérie, ont été organisées, avec comme modérateur le président directeur général du numéro un de l’agro-alimentaire, Issad Rebrab. C’est sur ce point précis, que touts les regards y ont été braqués. La cause n’est autre que l’intervention du M Baghdadli, directeur général du l’ANDI. Surfant sur les chiffres, ce dernier, a signalé que seulement 2% des investissements sont hors des hydrocarbures, dont 50% sont les dérivés de cette matière. Primo, en terme de partenariat, les six dernières années, soit de 2000 à 2006, ont enregistré 601 projets d’investissement, représentant 785 659 milliards de DA.
S’agissant maintenant de 2005 ainsi que l’exercice écoulé, les IDE ont atteint 184 projets, soit 366 441 milliards de DA. Les secteurs ciblés, sont, selon l’orateur, le BTPH, l’industrie et la télécommunication. Le DG de l’ANDI, n’a pas résisté à la tentation pour préciser que le vieux continent a eu sa part de lion en terme d’IDE, avec 296 projets. Les pays du golfe, se sont vus propulsés en deuxième place avec 240 projets, suivis du continent américain. Concernant l’année en cours, M Baghdadli, dira que l’Etat table pour la réalisation de 20 projets, engendrant à cet effet, 15168 milliards de DA.
Par secteur, on dénote, selon les dires du conférencier, 8 projets dans le domaine d’hôtellerie, tourisme et industrie. Celui-ci, a emboîté le pas au secteur de dessalement d’eau, avec 5 projets, avec un montant de 1307 milliards de DA. Plusieurs secteurs, sont concernés, par ces projets. Il s’agit, notamment de la télécommunication (un projet), avec 550 milliards de DA, et surtout de la centrale solaire, qui sera installée à Laghouat, pour un montant de 409 milliards de DA. Il a été, également question, durant l’après-midi, des expériences internationales en matière de partenariat enfin sur les perspectives du partenariat en Algérie. Nous y reviendrons.
Salah Benreguia