Le marché de véhicules en Algérie, les problèmes qui en résultent et les solutions préconisées ont fait l’objet d’une conférence de presse organisée par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) animée, hier, par les représentants du concessionnaire automobile Famoval.
Après avoir présenté le bilan général sur le marché algérien de l’automobile, le directeur du réseau de Famoval, Smaïn Gasmi a annoncé que ledit marché demeure parmi les premiers au Maghreb et deuxième en Afrique. En terme de chiffre, il dira que le parc national d’automobile possède plus de trois millions de véhicules. » L’année dernière, l’Algerie a importé plus de 163 000 véhicules dont 120 000 pour le tourisme et 61 000 utilitaires « , a-t-il expliqué.
Le concessionnaire compte fournir des véhicules de marque » Samanda « , au profit de la Commission nationale des chauffeurs de taxi (CNCT) dans le but de réduire la circulation des vieux véhicules anciens. A cet effet, il annoncera que son entreprise envisage, à partir de 2010, la reprise des véhicules, qu’elle aura vendus aux conducteurs de taxi, après cinq années d’utilisation. Au cours de cette rencontre, Mohamed Laazouni, célèbre animateur de l’émission Chorti El Makhfi, a dressé un constat mi-figue mi-raisin sur le marché de l’automobile en Algérie. Il estimera, à ce propos, que le chiffre fourni par le représentant du concessionnaire automobile ne reflète pas la réalité. » Je fais un constat qui me déplaît. Certains disent que le parc automobile national est de 3 millions de véhicules, alors que d’autres estiment qu’il n’est pas moins de 4 millions. Un million de véhicules de différence ! C’est incroyable « , s’est-t-il indigné. Il déplorera, par ailleurs, le manque de fiabilité de l’information concernant le nombre de véhicules en Algérie. Les concessionnaires chez nous, a-t-il souligné, importent seulement les véhicules et ils négligent la pièce de rechange qui est d’une nécessité absolue. Abordant la question brûlante inhérente aux accidents de la circulation, il appellera l’ensemble des concessionnaires à investir et à s’impliquer dans la sécurité routière. Plus explicite, il dira que les chauffeurs de taxis doivent faire très attention car un chauffeur contrôle difficilement son véhicule après quelques heures de travail. Ce qui nécessite une pause d’un quart d’heure chaque 2 heures de conduite. Quand bien même des textes existent pour réprimer les mauvais comportement de certains contrevenants, le conférencier a montré du doigt l’absence de volonté chez les conducteurs en général qui induit souvent des conséquence dramatiques. Dans ce contexte, Laazouni, en expert, dira que la conduite est le reflet de la personne même du conducteur. La preuve ? » On conduit comme on se conduit « , a-t-il analysé. Interrogé à ce sujet, il affirmera qu’il est préférable d’acheter la voiture chez un concessionnaire qu’auprès d’un particulier.
» Quand on achète un véhicule neuf, on a la conscience tranquille. Toutefois, c’est le pouvoir d’achat qui pousse les AAlgériens à se rabattre sur les véhicules déjà utilisés « , a-t-il expliqué.
Avec regret, Hocine Aït Brahim, président de la Commission nationale des chauffeurs de taxi, a déclaré que les banques algériennes n’ont pas aidé les taxis pour l’acquisition de nouveaux véhicules, mais c’est une banque française qui est venue à leur aide. Le résultat est là. On a renouvelé, a-t-il, signalé, plus de 20% de véhicule du parc national des taxis. Pour conclure, Famoval a signé une convention avec l’UGCAA, afin de réduire l’achat de véhicules chez les particuliers.
Nabila Belbachir
