Ils se comptent par dizaines ces “mendiants(es) permanents” qui hantent les places publiques de la ville que sont le marché, la place publique, l’esplanade de la poste et enfin une petite ruelle contigüe entre la morgue et les logements de fonction de l’hôpital qui donnent accès à l’arrêt principal des fourgons de transport de voyageurs. Tous les moyens possibles et imaginables sont utilisés par ces mendiantes pour attirer l’attention des passants et les apitoyer : guenilles, prothèses, ordonnances médicales exhibées. Jusque-là rien à dire, à chacun sa méthode de survivre mais de là exposer des nourrissons aux conditions climatiques insupportables pour “accrocher le regard” il y a un dépassement de part ces personnes inconscientes auxquelles il faut mettre un terme. Au fait, quelles sont ces femmes dont l’âge ne permet pas de procréer qui portent dans leur giron des nourrissons qu’elles traitent sans aucun ménagement, soit allongés à même le sol ou porté en bandoulière comme une charge et reçoivent des coups de coudes de temps à autre pour les faire tenir tranquille ? L’agitation de ces malheureux innocents s’explique par des positions inconfortables dans lesquelles on les met. Un autre constat qui doit susciter l’intérêt des pouvoirs publics et le sommeil profond “anormal” dans lequel “on plonge” ces nourrissons au niveau du marché hebdomadaire, les bruits du souk ne semblent pas les perturber, que fait-on à ces bébés pour les endormir de cette façon ? Leur exposition aux dards du soleil durant des journées entières par ces temps de canicule est un véritable supplice pour ces bébés aux corps frêles réduits à l’état de loques humaines, soumettre ces bébés à une expertise médicale, tirer des conclusions qu’il faut serait une manière de les protéger et de leur rendre justice. Où sont les associations de la protection de l’enfant ? Le tableau ainsi décrit de ces nourrissons n’est pas propre seulement à la ville de M’chedallah, on les rencontre partout ces “mendiantes aux bébés” et partout “c’est le même constat (traitement inhumain et sommeil anormal) de ces nourrissons qu’on rentabilise sauvagement au vu et au su de tout le monde. Les autorités, la société civile, les partis politiques ainsi que le mouvement associatif doivent réagir. De mauvaises langues racontent que des nourrissons seraient pris en… location par des mendiantes et utilisées comme moyen de travail. N’est-il pas grand temps d’agir pour protéger ces innocents et mettre fin à cette forme d’esclavage des temps modernes dans un pays… musulman ?
Omar Soualah
