41e vendredi de marches

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Hier, 41e vendredi de marches contre le système, la rue, à Béjaïa comme à Tizi Ouzou ou encore dans d’autres grandes villes du pays, a encore donné de la voix. A Béjaïa les manifestants sont sortis, en masse, pour réaffirmer leur rejet du système et réitérer leurs revendications. Des revendications liées notamment à la construction d’une nouvelle Algérie sans les symboles du régime en place. Ainsi, les mêmes scènes de ferveur populaire se sont encore répétées, hier, dans les rues de la ville de Yemma Gouraya.

Ainsi, des dizaines de milliers de manifestants ont entamé leur marche peu avant 13h30. Scandant des slogans hostiles au pouvoir et à l’élection présidentielle de 12 décembre prochain, les marcheurs ont exigé, pour la énième fois, la libération inconditionnelle de tous les détenus d’opinion et la cessation des poursuites judiciaires à leur encontre. Ne perdant toujours pas espoir de se faire entendre, les protestataires, qui sont sortis encore nombreux en ce 41e vendredi de mobilisation populaire contre le système, comptent maintenir la pression sur les tenants du pouvoir. «La lutte, puis la lutte jusqu’à la chute du régime», n’a-t-on cessé de crier à gorges déployées, tout en appelant au départ de toutes les figures du système.

Des slogans hostiles aux cinq candidats à l’élection présidentielle ont été aussi repris en chœur par une foule plus considérable que les précédents vendredis. Venus des quatre coins de la wilaya de Béjaïa, des jeunes, moins jeunes et des familles entières, qui ont parcouru plusieurs kilomètres, ont donné, hier, lieu à des scènes de ferveur populaire unique. Une manifestation similaire a été organisée le même jour dans les rues de la ville d’Akbou, où les manifestants ont eu à réaffirmer leur rejet du système.

Béjaïa et Tizi Ouzou entretien la mobilisation

Quasiment le même topo, marqué par la mobilisation habituelle et dans une ambiance festive, a prévalu au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Ils étaient, en effet, nombreux en ce 41e vendredi de marches, qui de plus coïncidait avec la tenue du match de Ligue des Champions d’Afrique entre la JSK et le Vita club du Congo, les manifestants, notamment venus des hautes montagnes, à faire de leur déplacement d’une pierre deux coups : aller marcher et profiter pour finir au stade en se replongeant dans l’ambiance footballistique africaine. C’est dire que l’ambiance était très colorée dès le matin dans la ville de Tizi-Ouzou.

Les manifestants ont été fidèles au rendez-vous désormais habituel : hommes, femmes, filles, jeunes en grand nombre ont à l’occasion arboré drapeau algérien et étendard amazigh, pour réaffirmer leur position et réclamer encore une fois le départ de tous les symboles du système avant d’aller aux urnes. Les même slogans hostiles au pouvoir, comme aux cinq candidats, et en faveur de la libération des détenus d’opinion ont été criés et entonnés à gorges déployées. Du campus de Hasnaoua de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou jusqu’à la place de la Bougie, la procession a avancé dans une ambiance de fête et de fraternité avant que tout le monde ne se sépare sans le moindre heurt. La majorité des manifestants a, comme il fallait s’y attendre, fini dans les gradins du stade 1er Novembre de la ville.

F. A. B. et Amar A.

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