Invité, jeudi passé par la rédaction de la Chaîne II de la Radio nationale, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et membre de l’Alliance présidentielle, a déclaré, à propos du projet d’amendement de la loi électorale, que l’introduction par le gouvernement de l’amendement de cette loi vise, selon lui, » à apporter un certain nombre de règles pour assainir la pratique électorale « , a-t-il estimé.
Tout en déclarant que son parti soutient l’amendement de la loi électorale, l’hôte de Chaîne II a souligné que l’enjeu consiste à nettoyer la fonction électorale » du business, de l’argent sale et de pratiques qui déshonorent la démocratie et les partis politiques « , a-t-il déclaré. Toujours dans le même ordre d’idées, le patron du RND a avoué qu’aujourd’hui, » des partis vendent leurs formulaires à des candidats pour qu’ils n’aillent pas collecter les signatures « , avant d’ajouter, que » ces formulaires se vendent à des dizaines de millions de centimes « .
Selon l’ex-chef du gouvernement, des partis politiques usent de moyens peu honorables pour avoir de l’argent.
A cet effet, il a ajouté que certaines formations politiques » placent leurs représentants dans les dispositifs de surveillance des élections et touchent de l’argent pour le parti « . Le SG du RND, a annoncé que le projet de loi électorale, que d’aucuns qualifient de liberticide, » introduit des normes qui ne sont pas une exclusivité algérienne « . Ahmed Ouyahia a volontairement omis de définir la force d’un parti politique en ajoutant que » si un parti ne réunit pas un minimum requis de signatures, il ne participera pas aux élections « .
Dans le même contexte, il a ajouté que cet amendement ne signifie nullement » la dissolution de partis politiques » auxquels il a tenu à rendre hommage, » pour le rôle joué pendant la période difficile qu’a traversée notre pays « .
Le membre de l’Alliance présidentielle a soutenu que ces partis étaient présents en force quand l’Algérie faisait face au cauchemar de la Conférence nationale de janvier1994 pour continuer à gérer le pays, et également, lorsque l’Algérie a mis en place le Conseil national de transition (CNT), a-t-il expliqué.
M. M.
