L’Algérie appelle l’OTAN à la rescousse

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C’est dans l’optique de mettre en place des mécanismes de prévention et de lutte contre toute catastrophe qu’ un atelier s’est ouvert hier à l’hôtel Aurassi à l’initiative du ministère de l’Aménagement et du territoire et de l’environnement en coopération avec la Division de la diplomatie publique de l’OTAN. Cette rencontre à laquelle ont pris part des spécialistes et des chercheurs, algériens et étrangers, et qui prendra fin demain, est consacrée à l’amélioration de la sécurité des bâtiments stratégiques lors d’un tremblement de terre dans la région du Maghreb. Une problématique qui s’inscrit, faut-il le souligner, au centre des préoccupations du gouvernement. La sécurisation des bâtisses est primordiale, soulignent les spécialistes. En effet, les chiffres donnés par le CTC démontrent que nos infrastructures sont vulnérables à toute catastrophe. Le séisme du 21 mai constitue un exemple édifiant. Des dégâts considérables ont été enregistrés. Pas moins de 171 680 bâtisses ont été touchées seulement dans les deux wilayas d’Alger et de Boumerdès, dont 16 054 ont été classées rouge. « Nous avons tiré des leçons de la dernière catastrophe qui a ébranlé notre pays. » a souligné le ministre de l’Environnement Chérif Rahmani. Ce dernier a, dans son intervention, mis l’accent sur la nécessité de renforcer le dialogue et d’échanger les expériences afin d’arriver à mettre en place des méthodes drastiques de prévention susceptibles de limiter les risques. Echanger les informations entre experts et scientifiques en matière de bâti et de prévention sismique, établir un dialogue permanent entre les pays de la rive méditerranéenne, création d’un groupe de travail, sont entre autres les objectifs assignés à cet atelier. Il est également prévu de sortir avec des propositions et de signer un protocole d’accord entre les participants. La contribution de l’OTAN est effective aussi bien dans le domaine technique que financier, souligne le Dr Fausto Pedrazzini, représentant de cette organisation politico- militaire, lors d’un point de presse tenu en marge de l’atelier.  » Nous apportons une assistance technique comme nous finançons toutes les recherches que nous jugeons intéressantes et prometteuses « . Selon lui, l’OTAN subventionne l’organisation des ateliers (35 000 euros), des écoles d’été (60 000 euros) et les projets scientifiques élaborés pour l’instauration de la paix. Pour ce genre de projets, l’OTAN consacre une enveloppe de 300.000 euros, dira également l’animateur du point de presse.

Wassila Ould Hamouda

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