Le nombre d’éléments étrangers est insignifiant

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L’adhésion d’éléments étrangers dans les rangs des groupes terroristes algériens ne cesse d’alimenter des débats et surtout les inquiétudes. La machine de mort qu’est El-Qaïda connue par ses prédications virulentes qui prêchent la mort de par le monde, gagne de plus en plus de terrain pour semer la terreur. Même scénario, presque dans tous les pays « arabes » en proie à cette ignominie assassine. Les choses ne sont pas très différentes en Tunisie et au Maroc, où des groupes islamistes, formés plutôt à l’étranger, partent combattre en Irak et en Afghanistan, mais jamais sur leur propre territoire à cause de la politique de main de fer du Président Ben Ali et de celui du Makhzen. En Mauritanie et dans les pays du Sahel, les terroristes bénéficient de l’appui de certaines tribus locales. Les observateurs estiment qu’El-Qaïda est un système de terreur décentralisé. Ce qui fait que la force de cette dernière, c’est de ne pas avoir de direction ou d’organigramme centralisé. Certains s’accordent à dire que la mouvance El- Qaïda est le produit d’un islam radical avec une stratégie d’opposition aux régimes arabes.

Selon des informations fournies par le ministère de l’Intérieur, le nombre de terroristes étrangers « s’élève à ce jour à moins de quarante éléments », selon M. Nourdine Zerhouni ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, qui a souligné que ces données émanent des différentes enquêtes menées par les différents services de sécurité.

Le ministre a considéré que le nombre des ces terroristes n’est pas important car, a-t-il dit, « je ne veux pas donné de statistiques vu que le nombre est insignifiant».

Cette sortie médiatique du premier policier d’Algérie vient contredire les différentes propagandes menées à tambour battant par les sites web islamistes qui montrent les nouvelles recrues dans les différents maquis «aux pays du Maghreb islamique» dans la zone N o II qui promettent «des actions meurtrières à la monarchie marocaine». En Tunisie, le ministre de l’Intérieur tunisien avait révélé au début de cette année que les services de sécurité de Ben Ali avaient neutralisé des éléments armés tunisiens, lesquels ont reçu des entraînements dans des camps spécialisés appartenant à El-Qaïda au Maghreb.

A titre de rappel, trois Libyens, en phase d’adhésion aux rangs d’El-Qaïda en Algérie, ont été arrêtés par les services de sécurité algériens au début de l’année en cours.

Selon des sources autorisées, les camps d’entraînements de la machine El-Qaïda regorgent « d’un nombre important d’éléments armés issus de pas moins de six nationalités dont des Tunisiens, des Algériens, des Libyens, des maliens et même des Nigérians», a tenu à préciser notre source. Par ailleurs, les mêmes informations ajoutent que ces «nouveaux adhérents» se considèrent comme étant des

«salafistes combattants contre les intérêts américains dans la région et surtout, contre les régimes arabes proaméricains ».

D’autres services de sécurité tirent la sonnette d’alarme quant à cette montée inquiétante de la menace terroriste. En effet, des responsables français considèrent que les éléments armés issus de la communauté maghrébine de France sont mobilisés pour combattre en Irak et aussi dans le but « d’entraînements pour d’éventuelles attentats en Europe ».

Un juge français a déclaré au début de cette semaine que « la France reste le pays le plus exposé à la menace d’attentats terroristes à côté de l’Italie, l’Espagne et les pays du Maghreb ». Par ailleurs, ce juge considère que « la situation chaotique en Irak alimente ces doutes ». D’autre part, le même juge a ajouté que le ralliement du GSPC à l’organisation de Ben Laden prouve « la capacité de recrutement, en dehors de l’Algérie, de cette organisation islamiste». Enfin, les mêmes informations ont ajouté que

« la création d’une cellule régionale d’El-Qaïda au Maghreb constitue en elle-même un accroissement de la menace terroriste sur tout le Bassin méditerranéen, notamment sur l’Algérie », a-t-il rapporté.

Mohamed Mouloudj

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