Sortir du creux de la vague…

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Sa destination est essentiellement les villes côtières et ce, durant toute la période estivale. Pour bien accueillir les vacanciers, plusieurs dispositifs ont été mis au point. D’après Ali Setti, inspecteur général au ministère du Tourisme et chargé de la saison estivale : « Sur 534 plages, seules 317 sont autorisées à la baignade, cela veut dire que 217 ne répondent pas aux normes d’hygiène ». Cette année, il faut dire qu’il y a une légère hausse par rapport aux années précédentes. En effet 311 plages étaient ouvertes aux neuf millions d’estivants en 2006 et 291 en 2005.

Concernant l’aspect financier, Ali Setti a précisé : « A ce jour, les enveloppes financières qui ont été octroyées, sont, a peu près, d’un montant global de l’ordre de 676 millions de dinars, sur les 14 wilayas du littoral, qui ont été mobilisées pour aménager et préparer les plages qui sont ouvertes à la baignade pour le lancement de la saison estivale 2007, par rapport à l’année dernière où le chiffre était de 700 millions de dinars ».

Lors de chaque ouverture d’une saison estivale, des commissions de wilayas ou ce qu’on appelle commissions de plages, sont installées par le wali, elles sont chargées de la préparation des plages pour l’été, elles sont constituées de l’ensemble des directions concernées par la période estivale à savoir la Direction de transport, des travaux publics, de l’aménagement, du commerce, de l’environnement et du tourisme, et aussi le groupement de la gendarmerie, la direction de la Protection civile, la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). « Ces commissions se réunissent au mois de mars et avril et commencent à circuler au niveau du littoral pour vérifier quelles sont les plages qui répondent le mieux aux mesures de sécurité, de propreté, de surveillance, à l’accès, etc., qui présentent les caractéristiques qui peuvent militer en vue de leurs ouvertures pour la saison estivale », a affirmé Ali Setti.

Des mesures d’hygiène sont prises lors de chaque saison estivale, ces mesures sont à la charge des collectivités locales. D’après Ali Setti :  » Les activités locales, sont essentiellement dévolus aux services de la santé, et aux bureaux d’hygiène communaux. Leurs rôle est d’abord de contrôler l’eau des baignades car les services de santé font des analyses micro-biologiques avant chaque début d’été, les APC du littoral commencent aussi à installer les blocs sanitaires avec nécessité de l’eau courante, nettoyer les plages au moins deux fois par jour et mettre en place des poubelles suffisantes, tout comme ils sont chargées du ramassage des ordures. Les APC peuvent s’équiper de cribleuses de sables « .

Un dispositif sécuritaire renforcé

Ce n’est pas tout, car pour assurer le bien-être des estivants, il faut aussi penser à leur sécurité. « Cette année, il y a eu une grande mobilisation de la part des autorités, car cela coïncide avec les Jeux africains organisés par l’Algérie. Des postes de la Gendarmerie nationale, de Police, et de Protection civile sont installés dans cette perspective « , selon Ali Setti. Un programme de sécurité est mis en place par la direction générale de la Sûreté nationale, le « plan Azur » qui commence à fonctionner du 25 juin au 5 septembre, regroupe un effectif de

40 000 policiers mobilisés, leur mission est d’assurer la sécurité des personnes et lutter contre les criminels de la route tout en assurant la fluidité de la circulation routière, ainsi qu’à maintenir l’ordre public dans les zones touristiques.

Comme chaque année le « plan Delphine » de la Gendarmerie nationale est au rendez-vous. Cette armée, il a connu son coup d’envoi avec l’ouverture officielle de la saison estivale, le 1er juin dernier, il ne prendra fin qu’après le départ du dernier estivant. La gendarmerie a mis en place un effectif de 70 000 hommes pour assurer la sécurité au niveau des plages, les campings de vacances, et sur tous les axes routiers. D’énormes moyens matériels ont été mis à leur disposition pour leur faciliter la tâche.

La Protection civile aussi n’a pas été en reste, cette année elle a choisi comme slogan « Apprenez à vos enfants la natation ». Pour sensibiliser et inciter les parents à apprendre à leurs enfants à bien nager, et surtout les mettre au courant de tous les dangers que peut réserver la mer. Dans cette perspective, la Protection civile a renforcé son dispositif sécuritaire.

La saison estivale, peut être également une source de création de richesses, elle est aussi une occasion d’offrir des milliers d’emplois aux jeunes chômeurs nous dira à ce sujet Ali Setti :  » 21 242 emplois ont été enregistrés cette année, ils s’agit du nettoyage des plages, gardiennage, parking… « . Ce chiffre est en hausse par rapport à 2006, où on avait enregistré 18 352 emplois.

En ce qui concerne la rumeur des plages payantes, Ali Setti a déclaré : « La loi donne le droit à tous les estivants, d’avoir accès librement et gratuitement aux plages sur les 1 200 km du littoral. En aucun cas l’accès ne peut être payant, seules les prestations sont payantes (parasols, tables, chaises…) ».

Pour cette année, la wilaya de Tipaza, phare pour le tourisme balnéaire et culturel, a été choisie pour l’ouverture de la saison estivale 2007, lancée officiellement le 31 mai dernier. «Cette ville côtière a compris la vocation touristique, et elle a fourni beaucoup d’efforts pour bien accueillir les estivants et donner une bonne image sur le tourisme algérien. Pour cela elle a bénéficié à elle seule de la somme de 61,5 millions de dinars, cela représente le double de la somme débloquée en 2006 et qui était de 31,5 millions de dinars, les estivants auront accès à 43 plages ouvertes à la baignade», d’après Ali Setti.

Perspectives du tourisme en Algérie

Le tourisme en Algérie à de beaux jours devant lui, il est capable d’assurer beaucoup plus que ce qu’il investit, car il peut générer beaucoup de richesses et créer de nombreux postes d’emploi. L’arrivée de milliers de touristes surtout en période estivale, peut provoquer le déclic de l’épanouissement social de la société algérienne

Il faut développer tous les autres secteurs afin de promouvoir le tourisme en Algérie, car ce dernier bénéficie de l’appui des autres secteurs du transport, de l’agriculture et de l’urbanisme. Le tourisme en Algérie a besoin du secteur de la sécurité, etc. D’après Ali Setti : « Le tourisme doit être enseigné à l’école, pour bien informer les générations de l’importance de ce secteur qui contribue au développement du pays tout comme le secteur des hydrocarbures, et leur apprendre également l’amour et le respect du tourisme ».

Les médias sont aussi appelés à participer et à faire de la destination Algérie, une destination privilégiée dans le bassin méditerranéen.

Lynda Louifi

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