L’ex-n°2 du parti dissous, fonde son » initiative politique « , tout comme l’a fait Kebir, sur l’alternative à la démarche de réconciliation nationale contre laquelle il ne trouve pas de mots assez durs la qualifiant de politique
» unilatérale basée sur l’exclusion et la victimisation ». A cette option Benhadj propose l’organisation d’un » Congrès ou d’une Conférence nationale qui aurait pour objectif de sortir le pays de la crise ainsi que l’ouverture d’un dialogue sincère… « . L’ex-chef terroriste qui, à travers cette suggestion demeure rivé sur l’espoir de redonner vie à son ex-formation sous une forme ou une autre, avance néanmoins prudemment si l’on en juge par le ton conciliant adopté. Il invite en effet, autant le pouvoir que l’opposition à
» enrichir son initiative à la réviser et à la développer ». Ce qui n’empêche pas Ali Benhadj à travers une comparaison qu’il a faite entre les Législatives de mai dernier et celles avortées de 1991, de rappeler qu’il n’avait pas changé d’un iota quant à ses espérances obscurantistes. Il appelle à la dissolution de l’APN actuelle » dénuée de légitimité et de représentativité politique » avant d’interroger, » lesquelles des législatives méritent d’être annulées celles de 1991 ou celles de 2007 ? » L’on ne sait si ce dirigeant intégriste aurait encore quelque influence populaire qui aurait motivé son initiative, mais il est quasiment certain qu’il n’est pas hostile, le moins que l’on puisse dire aux groupes terroristes encore en activité dont, le GSPC. Ali Benhadj outre qu’il n’a pas émis le moindre mot de dénonciation contre ce groupe semble à l’instar d’un Abassi Madani qui lui est au contraire acquis. Bien des observateurs ont établi le lien, à ce propos, entre leur appel au boycott des Législatives du 17 Mai et la position similaire du GSPC, au même moment.
Par ailleurs, Ali Benhadj qui compte un fils au maquis en est apparemment des plus fiers dans la mesure où dès la confirmation de l’information par la chaîne qatarie Al-Djazira, il conserve un silence approbateur à cet égard.
Mais quand bien même il le désapprouverait, ne ferait-il pas mieux de ramener sa progéniture à la raison plutôt que de tenter de trouver une » issue à la crise » de tout un pays qui lui doit, à lui et à ses pairs, la plus apocalyptique des aventures de toute son histoire.
H.O.